God of War screenshots test

God of War : Kratos un jour, Kratos toujours

Découvrez mon avis sur God of War sur PS4

God of War est un jeu que je n’attendais pas forcement et finalement, j’ai succombé à la tentation quelques jours à peine avant sa sortie. Inutile de vous préciser que les 70€ que j’ai mis dans l’edition deluxe (steelbook + artbook) ont été un très bon investissement et je vais tenter de vous expliquer pourquoi.

La saga God of War est de ses séries qui ont fait l’histoire de la Playstation et ainsi, God of War Ascension en 2013 venait clôturer l’arc « Grec » après plusieurs épisodes qui sont sortis sur PS2, PS3 et PSP. Et c’est donc God of War qui est de retour sur PS4 dans une sorte de reboot ou d’un nouvel arc, vous choisissez… qui se déroule non plus dans la mythologie grecque, mais dans la mythologie nordique et des dieux d’Asgard.

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Kratos a pris de la bouteille et de la barbe, son visage est marqué par le temps qui s’est écoulé, même si sa grande carcasse blanche est toujours reconnaissable. On le retrouve avec son fils Atreus alors qu’ils préparent les funérailles de sa femme, Faye. Ils décident alors de respecter la dernière volonté de Faye et de porter ses cendres sur le plus haut mont des neuf royaumes (Asgard, Vanaheim, Alfheim, Midgard, Jotunheim, Svartalheim, Niflheim, Muspellheim et Hellheim). Et c’est finalement, le seul but de Kratos dans ce nouveau God of War: respecter le dernier souhait de sa femme. Cependant, vous vous doutez bien que les choses ne vont pas se passer comme prévue… Accompagné de son jeune fils Atreus, Kratos va devoir affronter tous un tas d’épreuves, de créatures belliqueuses et de dieux pas très amicaux…

Et si le début du scénario peut sembler un peu faible, c’est finalement plus le chemin que la destination qui m’a vraiment plu. God of War, c’est le genre de jeu qui te met des claques dans la mise en scène et dans la surenchère dans les combats. Ce God of War version 2018 ne fait pas exception à la règle, même si le système de combat a été revu en profondeur, mais j’y reviendrais plus tard. God of War reste un jeu couloir qui mélange scènes d’actions et cinématiques (avec le moteur du jeu) avec une grande fluidité. Ce qui contribue de fort belle manière à l’immersion en jeu et tout cela sans temps de chargement (ou presque). En effet, s’il s’agit toujours d’un jeu centré sur une histoire linéaire, God of War s’ouvre et propose du contenu annexe que l’on peut appréhender au fur et à mesure de l’aventure, mais surtout à la fin avec notamment des lieux inédits à découvrir et des adversaires haut level qui vous donneront du fil à retordre. On y trouve quelques quêtes annexes, pas mal de petites énigmes avec des coffres en récompenses et tout un tas de collectible.

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Durant l’aventure, vous serez confronté à tous un tas de personnage ennemis ou alliés comme les frères forgerons (Brok et Sindri), la sorcière de la forêt ou encore des dieux belliqueux… Le scénario prend le temps d’introduire et de créer des liens avec les différents personnages du jeu et sans en introduire trop, je pense aux frères forgerons ou au dieu Mimir qui sont plutôt hauts en couleurs et qui ne cesseront de nous surprendre durant toute l’aventure.

Inutile de vous le cacher, mais God of War est beau comme dieu (j’avoue j’aurais pu trouver mieux). Qu’il s’agisse de la direction artistique, du chara-design et même de la technique, God of War est une vraie prouesse qui nous montre que même sur du hardware un peu vieux, on peut réaliser de grosses performances. Le seul point un poil dérangeant, c’est sur le voyage rapide qui n’a pas grand-chose de rapide en réalité puisque, le jeu profite des voyages rapides pour effectuer les chargements qui peuvent parfois être un peu long, mais vraiment, c’est loin d’être un grand défaut.

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Et si beaucoup, s’accorde sur la qualité des personnages, du scénario, des parties techniques et graphiques, il reste un point où tout le monde n’est pas forcement d’accord et c’est le point qui a le plus changé par rapport aux précédents épisodes: le gameplay. En effet, God of War introduit pas mal de changement dans son gameplay avec l’arrivée d’Atreus dans les combats et d’une caméra très rapprochée pour Kratos. La progression s’inspire aussi plus de RPG avec de la gestion d’équipement avec des améliorations, de l’artisanat… Mais c’est surtout le système de combat qui fait débat.

En effet, le côté mise en scène des combats très chorégraphié avec la présence de QTE des précédents épisodes a été abandonné pour un système de combats qui s’inspirent d’un mix entre les séries Dark Souls et Batman Arkham. Et oui, Kratos peut bloquer/contrer les coups avec son bouclier et utilise un coup faible et un coup puissant avec toute une possibilité de combos qui l’on récupérera en progressant dans le jeu. Si les armes de prédilections de Kratos ce récupèrent assez tard dans le jeu. Le début  vous permettra de vous essayer à une hache boomerang qui m’a pour le coup vraiment plu et qui vous servira dans la majorité des énigmes du jeu.

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Au-delà, des armes, il est aussi possible de combattre au corps corps et cela aura son utilité, car certains ennemis sont sensibles aux dégâts de corps à corps qui favorisent les dégâts d’étourdissements qui peuvent conduire à un finish move (petit bémol sur les finish-move, ils ne prennent pas en compte les éléments du décors comme dans Redeemer par exemple et sont trop peu nombreux, si bien qu’on a toujours l’impression de déclencher les mêmes). Le bestiaire bien qu’assez restreints offre pas mal de challenge à cause d’une extrême agressivité des créatures, ils n’ont aucun soucis à venir attaquer à plusieurs en même temps, ce qui peut causer un peu de frustration. Et je ne parle pas des combats de boss qui sont plus ou moins intéressants.  Atreus sera d’une bonne aide dans les combats grâce à son arc que l’on peut déclencher d’une simple pression d’un bouton. Ce dernier reste quand même très autonome dans les combats et plus on avance en jeu et plus, il sera efficace en combat.

A mon sens, les combats de ce God of War sont intéressants, mais il manque peut-être un peu de mobilité à Kratos pour les rendre justement un peu plus spectaculaire. Si la caméra très proche de Kratos coupe largement la vision du joueur, il n’en reste pas moins que les combats se basent sur le contrôle de foule (crowd-control) comme dans Batman Arkham et nécessitent d’être en mouvement et ça c’est probablement la partie la plus réussie du jeu, car cela pousse le joueur à trouver la manière la plus efficace d’effectuer la meilleure action au bon moment et God Of War offre justement tout un panel d’action qui rendent les combats particulièrement intéressant, même si comme je le mentionnais plus tôt, il manque un peu ce côté épique dans les combats que l’on trouvait dans les précédents épisodes de la série.

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L’ouverture de God Of War dans une aventure moins linéaire a été fait de manière très intelligente. Il n’y pas besoin de remplir la carte d’activité comme dans un Far Cry 5, les activités sont justement moins nombreuses, mais offrent des récompenses utiles à Kratos et aussi des matériaux pour le craft. Noter que s’il est possible de partir en exploration à n’importe quel moment du jeu, c’est vraiment une fois l’aventure principale terminée que le jeu s’ouvre et que l’on peut vraiment profiter de tout ce contenu end-game.

Finalement, Santa Monica est revenu avec une nouvelle formule pour God of War. Enfin, plutôt une formule qui a pas mal évolué et s’il manque encore de précision dans son système de combat, God of War est une réussite sur presque tous les niveaux. Et si la fin du jeu tease la prochaine aventure de Kratos, il serait dommage de passer à côté de celui-ci.