Warriors All-Stars et sa recette muso crossover sauce light

Découvrez mon test du muso Warriors All-Stars sur PS4

Sortie le 1er septembre dernier chez nous et relativement passé inaperçu, Warriors All-Stars (Muso Stars au Japon) est le dernier Muso made by Koei Tecmo x Omega Force et si le muso est un genre que j’apprécie beaucoup, je dois dire que la lassitude s’installe peu à peu tant les titres de ce genre se succèdent et ne sont pas bien différents dans le fond. Rien que pour cette année, nous avons eu droit à Berserk and the Band of the Hawk, Samurai Warriors Spirit of Sanada et Dragon Quest Heroes 2. Ainsi avec Warriors All-Stars c’est déjà le 4ème muso a arriver chez nous en 2017, c’est assez fou quand on y pense pour un genre de niche.

 

Un peu de fan-service n’a jamais fait de mal à personne

WARRIORS ALL-STARS

Warriors All-Stars comme Warriors Orochi en son temps mélange différents univers sauf qu’ici il n’est pas question de mélanger les univers de Samurai Warriors et de Dynasty Warriors. C’est bien plus ambitieux que cela puisque le casting de personnage mélange différents univers des jeux édités chez Koei Tecmo. On y retrouve notamment Hayame et Ryu Hayabusa de Dead or Alive, William de Nioh, d’autres personnages des séries Toukiden, Atelier, Samurai Cats et j’en passe… Evidemment, il fallait une justification pour réunir un casting aussi disparate: il s’agit d’une sombre histoire d’un monde inconnu qui court à sa perte, ainsi divers héros y sont appelés à la rescousse afin d’y mettre régler tout ça. Ce n’est pas bien original, mais ce n’est pas vraiment là où l’on attend Warriors All-Stars.

Sans changer la formule du muso, Warriors All-Stars reste très classique dans son gameplay tout en apportant quelques nouveautés et variations. Tout d’abord, l’histoire est différente selon les personnages joués. En effet, chaque personnage rejoindra une faction et découvrira l’histoire à travers la vision de la faction. Ce qui donne une replay-value au jeu et c’est aussi ce qui justifie le système de « Pion » de Dragon’s Dogma qui a été réutilisé ici. En effet, vous ne combattez jamais seul, vous êtes toujours accompagné de personnages issus de votre faction (la campagne vous permettra de les débloquer puis vous choisissez ceux qui vous accompagnerons). Cependant, contrairement à Dragon’s Dogma, il n’est pas question de personnaliser ces « Pion », fan-service oblige. Ces « Pions » permettent d’utiliser le système d’escouade qui peut booster vos stas en défense, en attaque… Vous pouvez aussi l’utiliser en lançant des combos dévastateurs. Plus vous faites équipe avec certains personnages, plus vous améliorez vos liens, ce qui vous octroit aussi un boost de stat qui varie en fonction des liens.

 

Une formule qui n’évolue pas vraiment

WARRIORS ALL-STARS

Quelques variations bienvenues ont aussi été apporté avec l’équipement qui est remplacé par des cartes aux effets différents qui apportent des attributs passifs à vos personnages. L’attaque super des a été remplace par l’attaque Fever qui s’utilise de la même façon, mais qui a un rendue qui plaira à ceux qu aiment détruire des centaines d’unités en l’espace de quelques secondes. La logique disparaît au profit du fan-service, c’est aussi pour ce genre de choses que l’on aime les muso.

La progression en jeu diffère de Samurai Warriors Spirit of Sanada qui se concentrait sur une famille en question. Ici, le choix est intéressant. Les missions de la campagne et les missions secondaires sont affichées sur la carte du jeu tel des petites pastilles que l’on active comme on veut. Si on veut faire 15 missions secondaires pour booster notre personnage puis avancer dans les missions principales, c’est possible. Evidemment, la recette muso est ici utilisé à son paroxysme avec pléthore de missions secondaires aux objectifs débiles et aux cartes vides. La recette du muso est par définition répétitive et certains d’entre vous n’accrocherons pas à cela.

Néanmoins, Warriors All-Stars est une muso classique comme je le mentionnais plus haut et en ce sens il hérite des mêmes défauts et des mêmes qualités que ses aînés. La partie technique du jeu est comme d’habitude très inégale avec des personnages principaux bien modélisés et des zones de jeu vides, moches et sans inspirations. La physique est toujours absente du jeu. Par contre, le système de combat est toujours aussi jouissif, les boss ont un côté sac à PV. Le casting joue aussi beaucoup dans le plaisir qu’apporte le jeu en incarnant des personnages de licences appréciées. Chose étonnante, les personnages n’ont pas reçu le même soin en ce qui concerne l’histoire, le jeu vous donnera l’occasion de visionner quelques cinématiques pour introduire l’histoire. Cependant, certains des personnages n’ont pas de cinématique, il faut alors se contenter de scènes style « visual novel », c’est un peu dommage. Ajoutez à cela que le jeu ne propose pas d’autres modes de jeu que la campagne… La déception est là.

 

Pour terminer…

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Finalement, Warriors All-Stars est un bon muso et un bon jeu. Ce n’est pas avec ce titre que Koei Tecmo et Omega Force ont changé la formule et dans un sens c’est un petit pas en arrière lorsqu’on le compare avec Samurai Warriors  Spirit of Sanada qui est sortie il y a quelques mois. Pour autant, Warriors All-Stars plaira à ceux qui accrocheront au fan-service et même à ceux qui aime les muso plus généralement. Il offre moins de contenu que ses aînés, malgré une bonne replay value. Il apporte quand même quelques nouveautés et variations qui sont les bienvenues. En ce qui me concerne, Warriors All-Stars ne m’a pas totalement convaincu.

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