Découvrez mes impressions sur Agents of Mayhem, le dernier jeu de Volition.
La terre entière (ou presque) attend un Saint’s Row qui surferait plus vers le troisième épisode que le quatrième qui s’essayait à l’action pour un résultat très décevant. Pour autant, il va probablement falloir attendre un peu pour un éventuel nouveau Saint’s Row puisque c’est Agents of Mayhem qui débarque. Il s’agit d’ailleurs du premier jeu de Volition qui arrive sur cette génération (si on oublie le portage de Saint’s Row 4).
Un univers toujours aussi loufoque et délirant
Agents of Mayhem est donc un TPS dans un monde ouvert où l’on pourra jouer avec treize personnages à tour de rôle. L’histoire se déroule à Séoul (une version futuriste) après les événements de Saint’s Row 4 Gat Out of Hell. Le joueur oeuvre pour l’organisation M.A.Y.HE.M fondé par Perséphone (un personnage déjà présent dans Saint’s Row 4 Gat Out of Hell) et Ultor Corporation (que l’on a pu apercevoir dans Saint’s Row 2 et la série Red Faction) qui luttent conte L.E.G.I.O.N, une organisation qui souhaite le chaos.
Volition a toujours mis beaucoup de volonté dans l’écriture et en ce sens Agents of Mayhem est plutôt réussi. Ne vous attendez pas à un univers comme The Witcher 3. On est clairement dans de la série B avec un fil conducteur hyper classique et pourtant, le jeu regorge de moment hyper drôle et de référence à la pop-culture. Les pots de LSD doivent toujours circuler en vente libre chez Volition et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.
Globalement, la mission principale d’Agents of Mayhem vous fera affronter les lieutenants de L.E.G.I.O.N puis leur chef le Dr Babylone. Ces lieutenants sont d’ailleurs plus débiles les uns que les autres, cela passe par le scientifique fou créateur d’arme à la popstar lavant le cerveau de ses fans tout en utilisant un vocodeur et je n’oublie pas le cyborg voulant se marier avec une « vocaloide » coréenne… Et puis le jeu regorge de dialogue qui défie plus ou mois les lois de la logique. Bref, je me suis bien marré sur Agents of Mayhem.
Gardez à l’esprit que ce n’est pas du Shakespeare, mais ce n’est pas non plus sur l’écriture que l’on va voir Fast and Furious ou John Wick au cinéma. Clairement, Agents of Mayhem, c’est le jeu type où tu poses ton cerveau après ta journée de boulot.
Les personnages
Le jeu place le joueur à la tête d’une escouade de 3 joueurs (parmi les douze + un disponible), seulement on en contrôle qu’un à la fois, on peut switcher entre eux de manière instantané sans cool-down, c’est assez intéressant puisque chaque personnage à des capacités différentes:
- Joule
- Red Card
- Rama
- Braddock
- Daisy
- Yeti
- Kingpin
- Oni
- Scheherazade
- Fortune
- Hardtack
- Hollywood
- Gat (disponible en DLC)
A titre personnel, mes deux personnages préférés sont Scheherazade qui combat au corps à corps et Johnny Gat (un personnage bien connu dans Saint’s Row) qui utilise un fusil à pompe. Volition a d’ailleurs fait un super travail sur ces personnages qui sont tous intéressants,ils sont d’ailleurs plus leurs petites histoires personnelles en dehors de la mission principale. Au début du jeu, vous n’avez accès qu’à trois personnages (Hollywood, Hardtack et Fortune). Pour jouer avec les autres personnages, il faudra les débloquer à travers des missions secondaires. Cependant, on ne vous force à aucun moment à jouer un personnage défini. Vous jouez avec les personnages que vous préférez. Vous n’êtes d’ailleurs pas obligé de tous les débloquer.
Chaque personnage possède plusieurs habilités: un tir classique, une capacité soumise à un cooldown et une super-capacité qui se recharge en tuant des ennemis, le triple saut aussi (super pratique), une capacité de déplacement (selon le personnage ça peut être un dash, l’invisibilité, grimper un mur après le troisième saut…). De plus, chaque personnage possède deux spécialisations (dont une qui se débloque au niveau 10). Pour ces spécialisations, cela peut être de faire plus de dégâts face à un certain type d’ennemis ou d’avoir des facilités pour le piratage…
Il y a un côté RPG dans Agents of Mayhem. On prend de l’expérience en tuant des ennemis et en remplissant les missions. Cela permet de gagner des attributs passifs pour la capacité spéciale, son arme et un passif générale. On va pouvoir attribuer des bonus à ces capacités via un système similaire au sertissage de gemmes que l’on trouve dans les MMORPG. On va aussi pouvoir gagner des points en montant en niveau à attribuer à son personnage pour améliorer ses capacités. Et je n’oublie pas non plus, les cristaux que l’on va pouvoir attribuer pour chaque personnage afin d’améliorer son efficacité.
Il y a un vrai système de progression pour chaque personnage totalement indépendant des uns des autres et qui devient complémentaire lorsque l’on associe les bons personnages ensembles. Le résultat est vraiment satisfaisant, le jeu est plaisant à faire. L’action omni-présente, la diversité des ennemis, les combats de boss…
Un monde ouvert, oui mais pourquoi ?
Si j’ai été séduit par l’univers et le côté très dynamique des combats. Je me suis demandé pourquoi le titre est en monde ouvert, car Agents of Mayhem représente tout ce qu’il ne faut pas faire dans un jeu en monde ouvert un peu comme Final Fantasy XV en fait. Même si la mission principale nous fait passer par tout un tas d’endroit, le jeu ne vous pousse jamais à l’exploration. Il n’y a pas non plus pléthore de chose à faire: il y a quelques combats contre des mini-boss, des bases à récupérer des mains de L.E.G.IO.N (tel les bases ennemies de Far Cry 3/4). Il y a d’ailleurs des cristaux à récupérer pour améliorer les personnages sauf que les missions en fournissent assez pour ne pas avoir à les farmer sur la carte (lol). Et puis il faut bien avouer que la conduite (bien que pas aussi catastrophique que celle de Saint’s Row 4) est loin de donner envie de se balader en ville. Une chose qui m’a découragé d’explorer la ville: c’est quand tu te balades, tu es constamment attaqué par les ennemis sur la map. On est jamais tranquille. Par contre une chose plutôt sympathique, il y a une jauge qui se remplie quand on affronte les ennemis en dehors des missions. Plus celle-ci augmente plus ennemis puissants arrivent et jusqu’à ce qu’un capitaine arrive et lorsqu’on le tue, la jauge se réinitialise et fournit aux joueurs des récompenses. Autre chose que j’ai trouvé redondant à faire, ce sont les missions que se déroulent dans les base de L.E.G.I.O.N et là, il faut dire que c’est très lourd puisque le level-design ne change pas d’un iota d’une base à l’autre, ça aurait pu passer si on y passait 2 ou 3 fois dans le jeu, mais ce n’est pas le cas, on y passe bien trop souvent au point que ça devienne vraiment redondant, il faut avouer qu’Agents of Mayhem ne brille pas par la diversité proposée qui consiste d’ailleurs qu’à tuer tout ce qui bouge, vous pourrez trouver l’expérience trop redondante, cela n’a pas été mon cas, mais cela reste à souligner surtout si vous n’aimez pas ce genre de jeu. Finalement, Agents of Mayhem (tel qu’il est aujourd’hui) aurait gagné à être moins ouvert, cela l’est d’autant plus qu’un hub est disponible en jeu.
A la découverte du Hub
En dehors du monde ouvert, il y a aussi un hub qui permettra de vous préparer avant de partir en mission. Cependant, il y a d’autres activités que vous pourrez faire à partir de ce hub qui sert aussi de base pour M.A.Y.H.E.M. Il y a un mode de jeu qui vous fera affrontez diverses vagues d’ennemis. Vous aurez aussi la possibilité d’envoyer les membres de votre équipe en mission pour récupérer diverses ressources (il s’agit d’un système semblable à ce qu’on trouve sur Skyforge ou Fortnite). Il y a aussi divers PNJ qui vous permettront de crafter des accessoires avec l’argent et ressources récoltés en jeu, d’améliorer le hub avec des passifs permanents (plus d’expérience gagné en combat, une zone accrue pour le loot automatique…)…
Pour terminer…
Ahents of Mayhem est un jeu imparfait, c’est un petit plaisir coupable car j’ai vraiment apprécié le jeu qui est bizarrement hyper défoulant et vraiment drôle avec une histoire qui est assez barrée et un casting de personnage totalement réussie. On va pester contre l’absence d’un mode coopératif qui se justifie totalement pour ce type de jeu, le monde ouvert inutile qui ne pousse pas à l’exploration. Je ne l’ai pas mentionné, mais le jeu est loin des standards actuels en tout cas sur PS4, je n’ai pas eu de bugs spéciaux si ce n’est quelques ennemis bloqués par des murs ou qui restaient immobiles. Il y a un peu de clipping, mais il faut avouer que le monde ouvert est plutôt étendue.