Avec Final Fantasy XV qui s’est bien planté selon mon ressenti personnel, j’avais hâte de me replonger dans un nouveau J-RPG et Persona 5 était probablement l’un des titres du genre parmi les plus à même de créer la surprise.
Persona 5 nous place donc dans un contexte assez singulier. On nous met dans la peau d’un lycéen japonais qui va à tord être accusé d’agression alors qu’il tentait d’aider une femme dans la rue. Ça vie va alors être chamboulée, il va d’abord changer de lycée en étant placé sous la tutelle d’un gérant de bar.
Le mot d’ordre de Persona 5 en ce qui concerne le début du jeu est la sociabilité. En effet, notre héros va arriver dans un nouvel environnement où il devra se faire des amis tout en améliorant ses caractéristiques personnelles dont les connaissances, le charme… Mais ce n’est pas tout, car il y a tout un tas d’activité qui vous permettront d’améliorer ces caractéristiques et notamment les phases de lecture ou d’études ou encore les petits jobs qui vous rapporteront en plus de l’argent. Au-delà de l’aventure, il y a une vraie gestion de votre vie d’étudiant, il vous est d’ailleurs laissé le choix de la gérer de la façon qui vous semble le plus approprié.
Améliorer vos caractéristiques est important. Ainsi, vous liez d’amitié avec les personnages du jeu vous fera bénéficier de plusieurs bonus qui seront bienvenus en combat par exemple. Ces phases sont d’ailleurs assez intéressantes et scénarisées. En effet, chaque discussion sera l’occasion d’en apprendre plus sur ces personnages, il est même d’ailleurs question de romance avec certains d’entre eux.
Persona 5 est un jeu qui parle de l’être humain, de relation humaine… Cela se ressent dans les Palaces, des espèces de dimension parallèle reflétant les désirs secrets des hommes. Ces Palaces sont gardés par un personnage en particulier et protégé par tout un tas de Persona. Le but étant de s’y infiltrer avec des éléments de jeu d’infiltration qui ne fonctionne pas toujours d’une part, car le level design est très souvent linéaires et pas toujours très inspiré. Néanmoins, on trouvera des énigmes sous formes de mécanisme à activer pour avancer dans le Palace. L’une des choses que j’ai trouvé vraiment intéressante, c’est que l’on ne parcours pas un Palace en une seule fois. En effet, dans Persona 5 tout ou presque est scénarisé avec des cinématiques ou simplement du texte comme dans un visual-novel. Pour le coup, Atlus s’est appliqué à encadrer chaque Palace dans la trame scénaristique du jeu. Ainsi, la première phase lorsque l’on arrive dans un Palace est de sécuriser une route vers le trésor qui est dans la salle la plus éloigner du Palace (il faudra s’y prendre à plusieurs fois pour l’atteindre), puis déclencher la dernière phases et enfin retourner dans le Palace pour le combat final. Il y a aussi quelques missions dans un donjon aléatoire qui servira essentiellement à engranger de l’expérience et de l’argent.
Il ne faudrait pas oublier que Persona 5 est un RPG au tour par tour. Ainsi son système de combat se veut intuitif. Il convient de prendre l’avantage au combat en attaquant les ennemies en les prenants par surprise, puis en trouvant leur faiblesse. Le système de combat ne révolutionne rien même s’il y a quelques idées bien sentie comme le fait de d’échanger son tour avec un autre perso après un coup sur le point faible d’un ennemi. Là où le jeu prend une autre dimension, c’est lorsque tous les ennemis sont en position de faiblesse, vous pouvez les achever avec une attaque plutôt stylée, vous pouvez demander une rançon, un objet ou alors demander à l’ennemi de rejoindre votre équipe de Persona, cela ne fonctionne pas à tous les coup et c’est ce qui est génial.
Atlus a pousser le bouchon plus loin, en vous laissant la possibilité de fusionner vos Persona pour en créer d’autres, cela passe par la Velvet Room. Cela ajoute une certaine variété dans la progression du jeu, car plus vous avancer dans le jeu, plus vous obtenez des Persona aux capacités différentes. Le système est bien pensé, la seule limite étant que vous ne pourrez pas créer de Persona au niveau plus élevé que le votre. Sachez aussi que les relations que vous aurez approfondies avec les personnages du jeu auront une incidence dans la création de Persona. En effet, chaque relation que vous entretenez représente un type de Persona en particulier. Pour le coup, lorsque vous fusionnez un Persona d’un type où vous avez lié une bonne relation, vous obtiendrez un bonus d’expérience non négligeable.
Que dire de la direction artistique ou même de la bande son du jeu assez « jazzy », c’est très particulier, ça ne plaira pas à tout le monde. Pour ma part, cela reste l’un des grandes force du titre. On pourra émettre un bémol sur le monde de Persona qui est découpé en diverses zones très confinés où il n’est pas toujours simples de s’y repérer. Il faut savoir que le début du jeu est assez lent, il faudra attendre presque 10h de jeu pour vraiment commencer l’aventure. Ajoutez à cela la technique un peu faiblarde et on obtient un excellent jeu, mais loin d’être parfait.
Persona 5 est un jeu qui ne laissera personne indifférent. Atlus aurait pu proposer un jeu classique et c’est tout un univers ultra cohérent qui a été offert aux joueurs. C’est pour moi déjà l’un des jeux de l’année. Alors, oui il a quelques défauts dans le rythme de jeu et les longues tirades parfois soporifiques sans oublier le côté infiltration du jeu qui ne fonctionne pas très bien. Néanmoins, il offre une aventure mémorable qu’il est presque indispensable de faire si l’on se considère un temps soit peu fan de J-RPG (et à condition de posséder une PS4).