Retour sur cette année de jeu vidéo en ce qui concerne les fermetures et licenciements dans le jeu vidéo
« Quelle hécatombe », cette expression définit parfaitement la vague de licenciement qui frappe les studios de jeu vidéo depuis l’année dernière. En effet, si les fermetures de studios ne se font jamais dans la joie et la bonne humeur, c’est toujours quelque chose de regrettable. Nous (au sens les joueurs au général) avons parfois tendance à oublier que le jeu vidéo est un business qui souvent, plonge des entreprises, des employés… dans les abysses les plus profondes. Il suffit parfois d’une étincelle pour renaître de ses cendres, mais la plupart du temps, c’est la mort assurée.
A titre personnel, c’est la « mort » de THQ qui m’a le plus marqué en tant que joueur, car il s’agissait d’un éditeur mondialement connu à une époque où je commençais à m’intéresser aux coulisses du jeu vidéo. Si j’écris aujourd’hui, c’est pour rappeler que même aujourd’hui les fermetures de studio sont légions et que ce ne sont pas de simples actes isolés. Je le rappel le jeu vidéo est une industrie qui ne pardonne pas les échecs.
Ainsi sur l’année passée, un nombre assez important d’employés de studio de jeu vidéo s’est retrouvé sur le carreau et la plus grosse affaire concerne probablement Telltale Games qui a été rendu célèbre avec la série épisodique sur The Walking Dead. Les raisons des ces fermetures à la chaîne sont diverses: jeu rencontrant un échec, restructuration après un rachat ou restructuration tout court même… Comme écrit plus haut, ces fermetures se font plus ou moins dans la douleur. En effet, ces fermetures arrive parfois (ou souvent selon le point de vue) par surprise comme chez Telltale récemment et si les employés se retrouvent sur le carreau, leurs indemnités ne leur sont pas toujours versé.
Au delà de fermeture de studio, le rachat de studio peut aussi causer de sacré problèmes et ce ne sont pas les employés de Trion World qui diront le contraire. En effet, Trion World, nous les connaissons pour leur portail de jeu free2play comme ArcheAge, Rift ou Defiance. Il faut savoir que l’éditeur a été racheté par le portail Gamigo (qui fait parti du même groupe qu’Aeria Games) il y a quelques jours et que la majorité de ses employés a gentiment été remercié et ce sont donc presque 200 employés qui se sont retrouvés libre comme l’air du jour au lendemain (avec leur indemnités tout de même). Je n’oubli pas non plus la multitude de petit studio qui ferme dans l’indifférence la plus totale à cause de l’échec de titre ou même en n’ayant jamais pu sortir leur projet.
Ci-dessous une liste des principaux studios qui ont du se séparer d’employés à cause de fermeture ou de restructuration:
- Telltale Games (The Walkind Dead, The Woilf Among Us…)
- Motiga (Gigantic)
- Visceral Games (la trilogie Dead Space et Battlefield Hardline)
- Boss Key Productions (Lawbreakers)
- Runic Games (Torchlight 1/2 et Hob)
- Carbine Studios (Wildstar)
- Wargaming Seattle
- Capcom Vancouver (Dead Rising 2/3/4)
- Gazillion Entertainment (Marvel Heroes)
- Harmonix (Rockband, Dance Central…)
- Hangar 13 (Mafia 3)
- Robot Entertainment (la série Orc Must Die!)
- Volition (Saints Row, Red Faction, Agents of Mayhem…)
- Trion World (Rift, ArcheAge…)
Sans être alarmiste, le jeu vidéo reste une industrie qui manque encore de maturité et certaines pratiques issues d’un autre temps comme la culture du crunch qui fait beaucoup couler l’encre ces derniers temps. Lorsque je regarde la liste des studios ci-dessus qui ont été impacté par des fermetures ou des licenciements massifs. Rien qu’une analysant leurs derniers projets, on se rend compte assez facilement que l’argent ne coulait pas à flots. Prenons exemple d’Harmonix qui n’a clairement pas réussi à se renouveler après que la mode des jeux musicaux soit passée ou encore Boss Key Productions qui n’a pas su « vendre » Lawbreakers et que dire de Telltale Games qui n’assurait pas toujours la qualité de ses titres à cause d’un management en interne datant du Moyen-Âge entre autres problèmes.
En regardant un peu plus loin, il se passe pas mal de chose pas très saine sous couvert de métier « passion » dans le jeu vidéo. Ubisoft a eu son lot de sales affaires sur fond de condition de travail déplorable. Récemment c’était Quantic Dream. Il ne faut pas oublier les dernières déclarations de chez Rockstar en marge de la sortie de Red dead Redemption 2 qui faisaient mention de semaines de travail de plus de 100h. Evidemment, il n’est pas question de tirer à vue sur tout le monde. Rien que le fait d’en parler, permet déjà de prendre conscience de certaines choses.
Si j’ai écris cet article, ce n’est pas pour accuser ou dénoncer. Loin de moi l’idée de faire la morale ou de faire le lanceur d’alerte. Simplement, il faut prendre conscience que le jeu vidéo est une industrie qui utilise le management pour gérer ses employés comme n’importe quelle autre industrie et que certaines pratiques utilisées sont mauvaises. J’ai un peu élargie le sujet de cet article, mais tout est liés mes chers amies. J’espère en tout cas que cet article vous aura été utile et que cela soit le cas ou pas, vous pouvez réagir dans les commentaires.