Découvrez mon avis sur Surviving Mars
Lorsqu’un nouveau city-builder arrive, c’est toujours un événement et ces dernières années, on peut dire que l’on a été gâté avec les titres sortis ou toujours en early-access. C’est donc Surviving Mars qui vient tout juste de sortir et il y a pas mal d’attentes autour, puisque c’est Haemimont Games derrière le jeu, le studio derrière la série Tropico.
Et si Tropico, c’est un city-builder avec de la gestion en Amérique latine, Surviving Mars propose d’aller dans l’espace pour coloniser la plus célèbre des planètes rouges: Mars. Et l’affaire s’annonce ardue, car forcément, les conditions pour accueillir l’homme sur Mars sont inexistantes qu’il s’agisse d’oxygène et d’eau en premier lieu. Surviving Mars ne s’embête pas avec un scénario ou une campagne, les mystères de Mars semblent fournir un background assez riche pour s’en passer. Il y a tout de même un petit tutoriel qui s’apparente plus à des fenêtres textuelles détaillant l’interface du jeu ou les possibilités du gameplay qu’autre chose. On s’aperçoit quand même assez vite après quelques heures qu’il n’y a vraiment rien de bien compliqué même s’il va falloir quelques parties pour maîtriser le gameplay de Surviving Mars.
L’un des aspects que je trouve intéressant dans Surviving Mars, c’est le soucis du détail qui est présent à tous les niveaux. Cependant, cela souligne aussi le gros défaut du jeu sur lequel je reviendrais un peu plus tard. On retrouve ce soucis du détail avant même de lancer une partie puisqu’il est possible de régler tout un tas de paramètres définissant la difficulté de votre partie. Il va falloir choisir un sponsor (une entité qui finance notre expédition sur Mars et chaque sponsor offre des avantages différents), l’endroit où commencer la partie (c’est important, car choisir une région riche en ressource facilitera grandement la partie) et le contenu de la fusée de départ avec des ressources de base. On retrouve ce soucis du détail dans la gestion des colons qui ont tous des profils différents: on peut affecter les colons à un poste spécifique, on va placer un scientifique dans un centre de recherche et non pas dans un travail à l’usine…
En arrivant sur Mars, il convient de commencer à récupérer/créer les premières ressources nécessaires et cela commence par l’électricité (panneau solaire, éolienne…), il va aussi falloir récupérer du béton et du fer pour créer et assurer la maintenance des bâtiments de base. Tout en étant dans la zone d’action des drônes qui sont les « ouvriers » dans Surviving Mars et qui construisent les bâtiments et assurent les réparations dans leurs zones d’attributions. Il convient ensuite de créer de l’oxygène et de l’eau pour créer ces dômes géants qui accueilleront les premiers colons humains. Cela a aussi un intérêt autre que d’accueillir l’homme: les bâtiments avancés nécessitent la présence de colons pour fonctionner, cela concerne les ressources avancée: polymères, électroniques…
Et c’est à ce moment que le gros défauts de Surviving Mars apparaît. S’il y a un gros souci du détail dans le jeu: les bâtiments ne nécessitent pas tous des mêmes ressources pour la fabrication où maintenance, on va pouvoir accumuler les ressources nécessaires avec des accumulateurs (ce qui est pratique, car les panneaux solaires ne fonctionnent pas la nuit alors que la colonie à besoin d’électricité, cela vaut aussi pour l’eau et l’oxygène)… Le temps de travail des différents postes (mines, usines) sont divisés en 3×8, on peut donc par exemple éviter de travailler la nuit pour économiser de l’électricité tout en sachant que travailler la nuit augmente le stress des colons et nuit à leur efficacité. En réalité, pour chaque point de gameplay, il faut prendre en compte plusieurs autres aspects. Cependant, le gameplay de Surviving Mars reste stéréotypée de manière générale, cette richesse que l’on retrouve dans la gestion de la colonie ne se traduit pas dans le nombre de moyens pour créer des colonies efficaces. Chaque partie se ressemble un peu trop, il faut aussi avouer que la fréquence des événements aléatoires n’est pas spécialement très élevée et ne pose en général pas trop de soucis.
Il y aussi un élément qui faut apprendre à maîtriser: les voyages de ravitaillement. En effet, il est possible de demander des envois de ressource et de colons moyennant finance. Cela à son importance, car on est amené à utiliser des ressources avancées que l’on ne peut pas obtenir en début du jeu, on peut donc en commander depuis la Terre. Cela vaut aussi pour les colons que vous pourrez accueillir après avoir créé et aménagé votre premier dôme.
Surviving Mars intègre aussi un système de recherche à la Civilization qui permet de débloquer de nouvelles technologies, de nouveaux bâtiments. On va aussi pouvoir améliorer la vitesse de découverte de ce système de recherche avec certains bâtiments, mais aussi les différentes anomalies qu’il faudra explorer sur Mars.
Pour autant, j’ai un sentiment un peu mitigé sur Surviving Mars. Ca reste un jeu très addictif, mais avec un rythme très lent (un peu trop à mon goût) où l’on a l’impression de faire un peu toujours la même chose et malgré ce souci du détail présent à tous les niveaux. Le jeu se révèle à la fois accessible et exigeant avec une interface que je trouve très bien fini exception faite des panneaux d’information des différentes ressources qui ne donnent pas assez d’information pour un jeu très porté sur la micro-gestion. Il y a aussi la gestion de la carte avec le zoom qui mériterait d’être corrigée mais rien de bien dramatique pour un jeu qui sort à la fois sur PC et console, j’ai déjà vu bien pire.
Au final, Surviving Mars est un bon jeu qui a été développé avec beaucoup d’amours. Il souffre de quelques défauts que ne sont absolument pas rédhibitoires, mais qui font un peu tâches quand même. C’est un city-builder assez atypique en réalité qui ne ressemble pas spécialement à d’autres titres du genre, ça en fait un jeu unique qui a donc le champ libre pour trouver son public sur console et PC et à petit prix.
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