Découvrez mon avis sur la version PC de Death’s Gambit
Death’s Gambit est un jeu qui m’avait fait envie lors de son annonce à cause de son esthétique particulière. Il s’agit d’un des tous premiers jeu à avoir surfé sur la vague des Dark Souls sauf que celui-ci se joue en 2D. Il faut savoir que je ne suis pas un fan de Dark Souls, mais cela ne m’a pas empêché de jouer à ce Death’s Gambit qui possède de grandes qualités, mais qui a aussi de sacrés défauts.
Si le jeu est sorti il y a quelques semaines, les origines de Death’s Gambit remontent en 2012 avec un prototype créé par Jean Canellas. ce dernier fonde le studio White Rabbit en 2014 avec Alex Kubodera pour créer ce qui deviendra Death’s Gambit . Le titre nous place sous les traits de Sorun, un chevalier ayant perdue son armée et qui décide de partir à la recherche de sa mère… Sur le point de mourir, la Faucheuse propose un pacte à Sorun: ce dernier doit détruire la source de l’immortalité et en contrepartie, la Faucheuse ne le laissera pas mourir.
Le concept de mort est plutôt intéressant ici, car elle sert la narration. En effet, White Rabbit a prévue la mort de votre perso en incorporant des morceaux de l’histoire qui deviennent accessibles après la mort. La création de personnage inclue aussi quelques bonnes idées et si de base, elle comporte pas mal de similitudes avec la célèbre série de From Software, les différentes classes de personnages n’utilisent pas la magie de la même manière, ce choix de classe et donc d’autant plus important en plus d’apporter de la rejouabilitée.
Death’s Gambit se démarque aussi sur sa narration qui est très ambitieuse, elle est même aux antipodes de ce que propose Dark Souls et sa « non-narration ». L’aventure est par contre plutôt courte, mais son style visuelle en pixel-art fourmille de détail et ajoute du cachet à l’expérience de jeu. La mise en scène n’est pas en reste et certains passages où la caméra prend du recul pour montrer à quel point le jeu est beau soulignent ses folles ambitions. Que dire de la bande sonore qui participe à ce sentiment de puissance qui se dégage des coups.
Si la partie artistique de Death’s Gambit est clairement très bonne, je ne peux pas dire pareil de son gameplay et plus précisément de son système de combat. C’est clairement la faute de l’animation de manière générale. La palette d’animation est bien trop pauvre si bien que les sensations manette en main juste en faisant évoluer Sorun ne sont pas bonnes. Imaginer alors en combat où chaque animation donne l’impression de bouger un 38 tonnes. Et c’est vraiment dommage lorsque l’on regarde la richesses qu’offre le jeu dans son gameplay, la progression du personnage et même dans son level-design (même si je trouve que les niveaux sont très petits). Il y a d’ailleurs une fonction que je trouve vraiment sympa. Dans le jeu on se soigne avec des plumes de Phénix, il en est fourni un nombre de base et ben, on peut réduire le nombre de plume de base contre un bonus de dégâts. Autre chose, si vous butez sur un boss, en fonction des dégâts que vous lui aurez infligés, il vous sera offert des éclats qui vous permettront de passer des niveaux, cela évite d’aller farmer de l’expérience. Cela ajoute un peu de conforts à l’expérience de jeu, mais ce n’est pas suffisant pour passez outre, les défauts inhérents au système de combat qui a une gestion de la hitboxe assez catastrophique et ça ce n’est pas pardonnable.
Globalement, Death’s Gambit est un jeu qui souffre surtout d’une trop grande ambition. Sa direction artistique, sa bande son sont excellentes et on peut ajouter le fait que White Rabbit n’est pas cherché à faire qu’une copie de Dark Souls en 2D. On retrouve en effet pas mal idées de gameplay intéressantes. En contre partie, c’est le système de combat qui en souffre, la faute à des animations trop peu travaillées et pas mal de petits soucis sur la hitboxe contre certains ennemis ou encore d’autres soucis d’ergonomie avec son interface qui manque un peu de clarté. Pour le coup, Death’s Gambit est le type de jeu qui ne convainc pas, mais dont je n’ai pas envie d’en dire du mal, car avec le travail fait sur le jeu, je sens bien que White Rabbit y a mis tous ce qu’il pouvait. Death’s Gambit est un jeu très imparfait, mais il possède une réelle identité. Il s’agit quand même d’un jeu que je peux vous recommander, mais à condition de savoir dans quoi vous mettez les pieds.