Découvrez mon test de la version PC de Dragon Quest XI
Cela fait bien longtemps que je n’avais pas joué à un Dragon Quest et je me faisais donc une joie de revenir sur cette licence qui semble être en bonne forme. Étant sortie au Japon bien avant chez nous, les échos sur le jeu donnaient l’impression d’avoir un jeu très classique dans son approche et sans vraiment de nouveauté, je vais voir si c’est le cas.
Dragon Quest XI Les combattants de la destinée est donc un jeu JRPG au tour par tour à l’ancienne comme dirait certains et c’est justement, le maître mot de ce jeu qui fait dans un classicisme absolu sans apporter aucune ambition nouvelle dans la série. J’ai bien l’impression que Square Enix n’a pas voulu chambouler les joueurs comme pour Final Fantasy XV. Classicisme absolu ne veut pas dire mauvais jeu loin de là, c’est simplement que la formule Dragon Quest n’évolue pas, elle reprend ce qui fait le sel de la série sans la sublimer à mon humble avis.
Cela commence donc par le système de combats au tour par tour, mais aussi toute la monté en puissance des personnages qui sont vraiment excellents. En effet, il est laissé aux joueurs la possibilité de vraiment personnaliser son groupe de personnages. Il faudra se montrer patient puisque ces possibilités s’ouvrent après la première partie du jeu très linéaire et qui dure pas loin d’une dizaine d’heure voir plus. La progression passe par le gain d’expérience et de niveaux qui débloquent des point de compétences à attribués dans les arbres de chaque personnage. Rien de bien original, sauf que le titre vous donne accès un panel de personnage tous différents et qui peut se spécialiser dans divers styles combats et branches magiques. Le système de combat quant à lui reste efficace justement car les codes qui le compose sont utilisés dans la série depuis ses débuts et même dans d’autres JRPG. Pour faire simple, sur son gameplay, Dragon Quest XI ne devrait pas vous surprendre si vous avez déjà joué à un JRPG dans votre vie et le tout se révèle être suffisamment accessible pour les nouveaux joueurs.
Cette accessibilité se retrouve aussi dans le découpage de l’aventure qui mise à fond sur sa quête principale en minimisant un peu l’importance des objectifs secondaires et même de l’exploration. En effet, le jeu vous guide même s’il donne l’impression d’être assez ouvert ou de ne pas vous donner la main, c’est fait de manière assez subtil, j’ai apprécié ce côté là du jeu. Le contre-coup tient dans le rythme du jeu ou du moins sa première partie où je me suis demandé plusieurs fois, ce que je faisais là. D’un point de vue narration et histoire, il ne faut pas s’attendre là aussi à être surpris, puisque c’est la rengaine du héros malgré lui qui va devoir sauver le monde avec ses amis face à la menace représentée par les forces du mal. Le scénario n’est plus vraiment la force de ce genre de JRPG, mais je dois avouer que la mise en scène à base de cinématique in engine et les quelques cinématiques en CGI en jettent clairement et participent grandement à ce sentiment de participer dans une quête mystique. De plus, les personnages sont plutôt bien écrit et ont tous un rôle ou un leur moment bien à eux dans le scénario.
Pour ce qui est de la technique, je dois avouer que je suis assez mitigé. Le jeu est vraiment beau avec sa patte artistique réussie et le chara-design de Toriyama qui fonctionne encore à merveille. C’est surtout la qualité générale de ce portage PC qui reste encore à a optimiser, je trouve le jeu plutôt gourmand sur PC. Le manque d’option de personnalisation est aussi un malus. J’ai aussi été victime d’un bug qui corrompait les fichiers de sauvegarde avec lequel le jeu refusait de se lancer, mais il a suffit de fouiller un peu dans les fichiers du jeu pour régler le soucis (un patch a depuis fixé le problème).
Il y a aussi pas mal de chose à dire sur les musiques du jeu et de son doublage qui sont plutôt curieux. J’ai trouvé que la bande-son est très inégale, certains morceaux sont sympa, mais ils sont utilisés de manière très bizarre. J’ai noté un passage notable du jeu où il y a une espèce de course poursuite suivis d’un combat épique et le jeu passe en fond un arrangement musical tout droit sortie d’un cirque ambulant, ça ne va pas du tout ensemble et il ya trop de passage dans ce style, ça m’a vraiment dérangé. Il en va de même pour la doublage des différents personnages du jeu où les doubleurs ont de forts accents très prononcés qui ne correspondent pas (à mon gouts) vraiment aux différents personnages. J’avoue que cela m’a un peu sortie du jeu.
Globalement, je reste quand même sur ma faim avec ce Dragon Quest XI qui fait dans le classicisme absolu, même si sa mise en scène est béton, le partie artistique est aussi en dent de scie avec un chara design et même d’une manière générale, d’un travail très inspiré et à côté toute la partie sonore qui fait vraiment pitié. Pour autant, une fois lancé dans le jeu, l’expérience n’est pas mauvaise loin de là, mais ce n’est pas pour autant qu’elle est marquante. Clairement, Dragon Quest XI est un bon jeu, mais je doute que dans dix ans, les joueurs se souviennent de cet épisode.
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