Découvrez mon avis sur White Day A Labyrinth Named School
En 2001, le studio sud-coréen Sonnori proposait le jeu d’horreur White Day : A Labyrinth Named School sur PC. Le jeu est donc de retour sur PS4 dans une nouvelle mouture puisque le jeu a été refait avec un moteur plus récent. La question est maintenant de savoir si 16 après, la formule fonctionne toujours ?
White Day X Saint Valentin
Pour comprendre où l’on met les pieds, il est nécessaire d’expliquer ce qu’est le White Day. Pour faire simple, il s’agit d’une fête similaire à la Saint Valentin et qui se déroule le 14 mars de chaque année. Il est question d’offrir un cadeau à l’élue de son cœur… C’est à ce moment que l’on comprend le titre du jeu qui convient qui est plutôt bien trouvé puisque le protagoniste de l’histoire, Lee Hui-min se rend dans son lycée la veille du White Day afin de laisser une boite de chocolat pour sa camarade, Han So-young qu’il aime secrètement. Finalement, ce qui ne devait être qu’une petite infraction va prendre une tout autre tournure… Lee Hui-min va se retrouver bloqué dans le lycée tout comme d’autres élèves qui ont aussi eu l’idée de s’introduire dans le lycée. Cela donnera lieu à divers dialogues dont certains à choix multiples ont une incidence sur la suite de l’aventure.
Très rapidement, on s’aperçoit qu’il y a des choses pas très nets qui se déroulent dans ce lycée entre des adultes aux comportements ultra agressifs et des apparitions d’esprits venant de l’au-delà, on ne peut pas dire que le titre baigne dans une ambiance très sereine. Et c’est probablement la plus grande qualité du titre, son ambiance. En effet, White Day est un survival-horror et en ce sens, le sentiment de danger et d’oppression est omniprésent. Ajoutez à cela qu’il n’y a pas d’arme, même si l’exploration vous donnera l’occasion de récolter divers objets qui vous permettrons de vous soigner. Durant cette exploration, vous trouverez tous un tas d’informations sur ce lycée, cela participe à l’ambiance car une vraie histoire s’écrie autour du lycée en plus des événements auxquels sont soumis Lee Hui-min. Même s’il n’y pas d’armes en jeu, il y a un ennemi qui vous donnera bien du fil à retordre: le gardien du lycée qui est d’ailleurs équipé d’une lampe et d’une batte de baseball. En effet, celui-ci rôde la nuit en surveillant les allées du lycée. Pour l’éviter au maximum, il faudra éviter d’allumer les lumières, ce qui est nécessaire pour explorer les pièces, cela ajoute pas mal de tension. Il faudra aussi penser à se déplacer en s’accroupissant de manière à faire le minimum de bruit possible. S’il vous trouve, il va falloir fuir et trouver une cachette.
Un ambiance réussie malgré un jeu daté a tous les niveaux
Dans un survival-horror, la bande-son est très importante. Pourtant, White Day n’est pas convaincant sur ce point, il serait plus juste de dire que la bande-son est inégale. Cette bande-son est plutôt complète, entre les crissements lors d’ouvertures de portes, les lumières, le bruit du vent lorsqu’on s’approche d’une fenêtre les bruits de pas… Toutefois, l’immersion en prend un coup puisque les scripts lançant les différents sons ne sont pas au point. Un exemple tout bête, lorsque l’on s’approche d’une fenêtre, le son du vent se lance, cependant celui-ci s’arrête net après quelques secondes, on s’éloigne et on se rapproche de la fenêtre pour qu’il se déroule la même chose. Tout les sons n’ont d’ailleurs pas été encodés avec soins puisque qu’on dirait que certains sont tout droits sortis de nos vielles consoles 16 bits.
Autre chose où White Day ne se montre pas du tout convaincant, c’est dans ses graphismes. Clairement, c’est entre de la PS2 et dans la PS3 dans le meilleur des cas. L’aventure se déroulant dans un lycée, on va passer notre temps à arpenter des couloirs et salles de classes quasiment tous identiques.
Il ne faut oublier que dans White Day le but du jeu est de s’enfuir du lycée, le jeu regorge d’énigmes plus ou moins complexe qui demanderont une multitude d’aller-retour dans les couloirs du lycée. Là aussi, c’est une mécanique de gameplay que l’on ne voit plus dans les survival-horror qui préfère souvent miser sur une progression linéaire et plus cohérente.
Pour terminer…
Finalement, White Day A Labyrinth Named School se révèle être une sacré déception car si l’ambiance est plutôt réussie, on se retrouve avec un jeu daté à tous les niveaux. L’histoire n’est pas non plus très prenante, les personnages, dont le protagonistes, sont lisses et fades. Pour autant, il faut saluer l’effort de Sonnori et de Pqube puisqu’une suite de White Day a été annoncé il y a quelques semaines et il y a fort à parier que l’expérience sera tout autre.