Quand le petit studio Playsport Games a annoncé Motosport Manager, j’étais comme un gosse qui se rappelait de bon moment devant sa télé suivant les exploits de Micheal Schumasher ou Mika Hakkinen, la belle époque. Il fut une un temps où je ne ratais pas un grand prix de Formule 1. C’est la raison pour laquelle le petit Motosport Manager me faisait grandement envie et pour cause, il allie jeu de gestion et sport automobile, pour une recette inspirée de Football Manager. Il est vrai que ces dernières années les jeux de simulation/gestion sportives se diversifient et si Football Manager truste la première place, il en reste quand même assez pour d’autres jeux comme Motorsport Manager. La question est le mérite t-il ?
La simulation automobile en grande forme
Pour faire court, Motosport Manager vous propose de prendre en main une écurie automobile que vous allez devoir gérer. La première étape est donc de choisir un championnat (Niveau 1, 2 et 3) qui définit le niveau de difficulté, la puissance des monoplaces de chaque championnat et des restrictions sur l’utilisation de certaines pièces. Vous avez d’ailleurs la possibilité d’activer le tutoriel qui vous apprend les rudiments de la gestion et pour le coup, je l’ai trouvé plutôt bien pensé même si un peu trop dirigiste.
Globalement, le déroulement d’une partie de Motorsport Manager se déroule en deux étapes: les courses et les périodes entre courses. Ces deux étapes sont très importantes: les courses représente le cœur du jeu où vous affronter vos adversaires pour la première place. Vous définissez un objectif plus ou moins réaliste en début de saison et vos résultats impacteront directement la suite de votre aventure, puisque qu’en ayant des résultats négatifs, vous risquez d’être limogé et avec des résultats positifs, d’une part, vous gagnez plus d’argent grâce à votre sponsor et le propriétaire de l’écurie autorisera un budget plus élevé pour le développement des voitures pour la saison prochaine. La gestion est vraiment très poussée et complète. Il faudra gérer vos pilotes en tenant compte de leur moral. En effet, le pilote Numéro 1 pourra mal prendre le fait que le second pilote ait une voiture aussi performante que la sienne. Avec un moral plus élevé vos pilotes, seront aussi plus performants en course. Attention, car il se peut que vos pilotes vous jouent des sales tours en signant dans d’autres écuries.
Il faudra aussi gérer le staff qui vous sera utile pour développer et/ou améliorer de nouvelles pièces tout en leur faisant bénéficier de bonus intéressant. Sachez aussi que chaque pilote se voit attribuer un mécanicien, plus ils seront associés longtemps et votre pilote débloquera des bonus passif.
Tout le long de la saison, il faudra améliorer vos voitures en créant de nouvelles pièces ou en les améliorant. Plus votre staff sera compétent, plus les pièces créés et améliorer seront efficaces. Vous pourrez gagner en performance en améliorant votre base en y ajoutant de nouveaux bâtiments et en les améliorants.
Le tout fonctionne en synergie où l’argent dicte vous actions. Il faudra faire attention à gérer votre écurie et les aléas qui peuvent arriver tout en restant dans le vert pour pourquoi pas renouveler votre staff pas assez compétents ou engager un nouveau pilote, mais surtout pour économiser pour le développement de la prochaine monoplace en fin de saison.
Une simulation très complète
Pour ce qui est de la course, le gros point du jeu, Motorsport Manager offre une superbe expérience de par les informations à la disposition du joueur en ce qui concerne l’état du véhicule, les conditions climatiques, les stratégies de ravitaillements, l’usure et la chauffe des pneus, le classement et les écarts en temps réel. Le tout est saupoudrée d’un côté gestion, car vous pourrez donner des consignes à vos pilotes en agissant sur leur agressivité au volant qui aura pour conséquence d’user les pneus et d’utiliser plus d’essence.
Chaque course commence par une phase d’essai qui vous permettra de régler votre voiture en vue des qualifications tout en emmagasinant des informations sur le tracé. Viens ensuite la phase de qualification qui commence par un mini jeu où vous devrez gérer la chauffe de vos pneus en vue de faire le meilleur temps en qualification. Et viens donc ensuite la course, selon le nombre de tour (que l’on choisit en début de partie) pour des courses longues, courtes ou moyenne, il y a quelques restrictions et notamment sur les parties courtes, où il n’y a pas de ravitaillement d’essence, c’est-à-dire qu’il faudra ne pas trop forcer sur la pédale sous peine de finir la course à sec.
Au-delà de cette restriction, les courses sont très addictives et plutôt techniques. On a vraiment l’impression de suivre une course quasi réelle, on a même droit aux commentaires des pilotes lors d’un dépassement, ou de problème technique aléatoires. Il y a d’ailleurs une pause active qui permet d’ajuster au mieux votre stratégie. On a presque l’impression de suivre une course réelle.
Techniquement, Motorsport Manager est fluide à chaque instant et ne souffre d’aucun problème gênant, le fait est que le moteur graphique n’est pas vraiment impressionnant, loin de là. Il est vrai que ce n’est pas non plus à ce niveau que l’on attend le jeu, mais cela reste à souligner. Noter aussi l’absence d’un mode multijoueur qui se fait ressentir, même si le jeu offre déjà des centaines d’heures de jeu grâce à sa rejouabilitée.
Mais où sont les licences officielles ?
Le grand point négatif concerne certains points de gameplay qui cassent un peu l’immersion, je pense au choix fait concernant les grands prix en niveau 3, où la ligne de départ se fait en fonction du classement générale, où le dernier prend d’office la pôle position. C’est probablement pour ajouter un peu de suspense, mais au détriment de l’immersion, je trouve cela dommage. Ha oui, j’en viendrais presque oublier que le jeu est dépourvu de licence officielle, c’est donc tel PES à l’époque des Roberto Larcos et cie que Scuderia Ferrari devient « Scuderia Rossini » dans Motorsport Manager.
Motorsport Manager à tout pour devenir une référence, il ne faut pas oublier que c’est Sega qui édite le titre tout comme un certain Football Manager, de là à imaginer un succès similaire… En tout cas, si Playspsort règle les petits soucis de gameplay et arrive à intégrer des licences officielles, nous tiendrons là un immanquable pour les fans de gestion automobile. A l’année prochaine !!