Découvrez mon avis sur le brawler de Sobaka Studio et Gambitious: Redeemer
Si vous vous étiez mis à la retraite dans un monastère au fin fond d’un pays que personne ne connait, vous l’auriez un peu mauvaise si votre ancien patron était venu détruire ce petit havre de paie que vous vous êtes construit. C’est ce qui est arrivé à Vasily, le protagoniste de Redeemer qui va reprendre son ancienne vie de mercenaire à la solde d’une entreprise d’armement cybernétique. Pour autant, Redeemer est un jeu à l’action débridée qui s’inspire aussi bien de Hotline Miami ou d’autres beatem’all dans un mélange assez stylisé et surtout hyper dynamique. Vasily me fait d’ailleurs énormément penser à Kratos de God of War dans son design et son côté sanguinaire.
Un entrée en matière plutôt samglante
Une fois en jeu, il ne va pas falloir se reposer puisque l’action commence très vite avec un petit tuto qui montre les bases du système de combat: un coup de poing, un coup de pied, le contre, l’utilisation du décors pour tuer les ennemis, la roulade d’esquive, les coups chargés… On va aussi pouvoir utiliser les armes que font tomber les ennemis (armes blanches et armes à feu) qui ont une faible durabilité. Ce qui fait que l’on passe le plus clair de son temps à combattre à mains nues. Il y a aussi un petit côté infiltration où l’on peut tuer un ennemi qui a le dos tourné, mais cela s’arrête là, il n’est pas question de terminer un niveau en passant dans le dos de tout le monde, Redeemer est un défouloir et il faut le prendre comme tel.
Le système de combat de Redeemer reste son gros point fort, il empreinte comme beaucoup d’autres titres à Batman Arkham avec un système de contre qui s’active lorsque l’ennemi est sur le point de lancer une attaque. Il faut coupler ce système avec les éléments du décors que l’on peut utiliser de deux façons: la première concerne les objets que l’on va jeter sur les ennemis (un rocher, une chaise posée au sol…), la seconde façon consiste à se placer de manière à utiliser un élément fixe du décors que l’on repère facilement, car il est détouré avec un procédé proche du cell-shading et qui tue l’ennemi de manière instantanée (cela peut être un poteau où l’on va empaler l’ennemi…). On va aussi avoir la possibilité d’envoyer des finish-move (ou des Fatality) sur les ennemis sonnés. Pour le coup, Redeemer est un super défouloir qui fonctionne parfaitement bien.
La linéarité m’a tué
L’aventure de Redeemer est découpé en une vingtaine de niveaux linéaires construits de manière assez similaires où il faut se rendre d’un point A à un point B et détruisant tout sur son passage. Le tout est agrémenté de quelques cinématiques racontant l’histoire de Vasily. Finalement sur les 6/7 heures que durent la campagne de Redeemer, les décors et ennemis rencontrés ne sont pas assez diversifiés, on pourra ressentir une certaine redondance. Le level-design du jeu n’est clairement pas au même niveau que son système de combat et c’est réellement dommage. On trouvera aussi des boss assez classiques pour ce type de jeu qui ne nécessitent pas d’être Superman pour les passer. Vraiment, Redeemer n’est pas un titre qui viendra changer les codes pour ce type de jeu à l’action ultra débridée et qu’on ne trouve plus aussi souvent qu’auparavant.
Autre chose à ne pas négliger et qui risque de vous faire fuir, il n’y a pas d’évolution dans Redeemer, le titre se base uniquement sur le « skill » du joueur. Hormis la phases du tuto qui vous présente le système de combat, il n’y a aucune progression du personnage qui n’apprendra pas de nouvelles compétences… C’est assez préjudiciable et surtout lorsque que l’on associe cette absence avec le level-design qui n’évolue pas trop non plus, les bases sont là pour que la redondance et l’ennui pointent le bout de leur nez. Autre chose qui risque de ne pas vous faire plaisir, c’est la gestion des checkpoints et de l’équilibrage du jeu. En effet, chaque niveau est composé de plusieurs sections avec des checkpoints intermédiaires, le soucis est que certaines sections se traversent les yeux fermés et les bras dans le dos quand d’autres sont assez cotons à passer. Sachez aussi que lorsque vous quittez votre partie au milieu d’un niveau, vous la recommencez depuis le début même si vous avez passé des checkpoints.
Finalement…
Redeemer un jeu que j’ai plutôt pris plaisir à faire pour son action décomplexé. En revanche, il souffre de certains manques qui nuisent à l’intérêt général du titre. En effet, le level-design du jeu très linéaire et l’absence de progression en jeu font que l’ennui arrive assez vite. Pour autant, Redeemer n’est pas très cher, son achat n’est pas forcement une mauvaise chose. Simplement, il ne faut pas en attendre trop.
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