Découvrez mon avis sur la version PS4 de Final Fantasy 7 Remake
Comme pour beaucoup d’entre vous, j’attendais impatiemment la sortie de Final Fantasy 7 Remake. Il faut dire que l’épisode original a posé la série Final Fantasy dans une autre stratosphère de popularité. C’est aussi un titre que je n’ai pas fait lors de sa sortie originale. C’est donc pour combler cette lacune que j’attendais beaucoup de ce remake qui ne m’a globalement pas déçu et je vais essayer de vous expliquer pourquoi.
S’il y a une bien une chose qu’il faut remettre dans le contexte et surtout bien clarifier, c’est sur le contenu du jeu. En effet, si le jeu s’appel bien Final Fantasy 7 Remake, il ne met en scène qu’une seule partie de l’aventure original soit l’arc « Midgard » qui représente environ cinq heures de jeu sur l’épisode original. Ce remake fait assez fort en proposant non pas un bête portage, mais une relecture complète du matériau de base en proposant une aventure dépassant allègrement la trentaine d’heure de jeu. Le jeu a changé de forme en passant à l’action en étant accompagné d’une mise en scène boostée aux hormones à coup de nombreux dialogues et de superbes cinématiques. Ne vous trompez pas, dans le fond Final Fantasy 7 Remake reprend le matériau de base et dans la forme, il s’agit d’un tout nouveau jeu.
Cette relecture du jeu original prend déjà place dans la scénario qui a subi quelques aménagements en se calant sur ce qui avait été fait à l’origine. Le but était de développer les personnages principaux, les personnages secondaires tout en donnant une vision plus concrète ou réaliste de ce que sont la Shinra, Midgard et son bidonville. En ce qui me concerne, j’ai trouvé le résultat plutôt impressionnant. Bien évidemment, ce remake reprenant qu’une partie du jeu original pose des questions et interrogations qui ne trouvent pas de réponses pour le moment.
Une mise en scène grandiose portée par une bande son sans faille
Ce qui est assez drôle c’est que le scénario de ce jeu de 1997 met en avant des thèmes d’actualité comme l’écologie (la Shinra qui pompe l’énergie Mako des entrailles de la planète), les inégalités sociales (la Tour Shinra de 3km de hauteur avec un bidonville à ses pieds). Ces thèmes bien que centraux passent quand même au second plan en ce qui concerne le but final du jeu qui est de sauver la planète face à un ennemi qui n’apparaîtra sérieusement qu’à la fin du jeu. On peut déjà juger la cohérence du scénario, mais il va falloir attendre la sortie de(s) suite(s) pour se faire un avis définitif.
En ce qui me concerne, c’est surtout la mise en scène du jeu qui m’a mis sur le cul, la manière de raconter cette histoire à base de dialogue, de cinématiques avec sa dose de scène scripté. Cette mise en scène largement inspiré de ce que fait Ryu ga Gotoku avec la série Yakuza sublime totalement le propos et cela fonctionne d’autant plus si les personnages sont réussie et c’est le cas de ce Final Fantasy 7 Remake. Notez que l’on trouve facilement deux phases distinctes dans la mise en scène. Il y a d’abord la première partie qui reprend 75% du jeu qui introduit l’univers et développe les personnages et leurs relations. Il y a ensuite la seconde partie qui correspond à la fin du jeu où la mise en scène prend un tournant un peu plus lyrique et grandiose.
Un gameplay dynamique gâchée par une caméra tout droit sortie des enfers
Pour ce qui est du gameplay, le jeu prend le partie de l’action tel Final Fantasy 15 ou Kingdom Hearts 3. Quatre personnages sont jouables: Cloud, Barett, Tifa et Aerith, même si le jeu ne vous laissera en contrôler que trois d’entre eux en même temps. Le choix des membres du groupe est scriptée et vous ne pourrez pas choisir qui vous voulez avoir, cela se justifie d’ailleurs totalement par le scénario. En contrepartie dans les combats, vous pourrez contrôler tous les membres de votre groupe en switchant à la volée à l’aide d’une simple touche sur la manette. Les combats reposent sur des éléments simples: les faiblesses des ennemis. En effets, le but sera de faire mal aux ennemis en optimisant les dégâts. D’une part, il faudra trouver leur faiblesses (les humains sont sensible au feu quand les robots le sont face à la foudre). Le second point est d’entraîner les ennemis dans un état de choc. Une sorte d’état où ils sont étourdis et où les dégâts qu’ils prennent sont multipliés. Nous ne sommes clairement pas dans un beat’em’all, il va falloir jouer des synergies pour essayer de mettre les ennemis en état de choc selon vos attaques, compétences et sorts pour leur infliger un max de dégâts en utilisant leurs faiblesses.
Là c’est bien beau, mais dans la pratique, c’est un peu plus compliqué que cela. Il faut dire que la caméra du jeu est complètement aux fraises. Cela devient pénible face aux ennemis volants, à ceux qui sortent ponctuellement de l’écran et aux ennemis qui se déplacent tout le temps. Il est assez difficile de contrôler tout ce qu’il se passe à l’écran surtout quand le ciblage auto à tendance à suivre les mouvement de la caméra et qu’il change de cible au moment où une attaque est lancée. Le système de combat fonctionne quand même assez bien contre les bosses et de manière générale et/ou dans les zones en arènes avec de l’espace. Il faut savoir que l’utilisation des objets (soins, queue de phénix…), sorts et compétences d’armes reposent sur l’utilisation de jauge ATB. Ce sont des jauges qui se régénèrent avec le temps et plus vite lorsque l’on porte des coups aux ennemis.
Notez que ce système de combat pourra en rebuter certains surtout au début du jeu. Cela devient beaucoup plus intéressant lorsque l’on commence à avoir des matérias. Les matérias apportent des compétences, des sorts et modifient/améliorent le comportement des sorts. On va pouvoir jouer avec les différentes matérias afin de spécialiser ou pas les différentes personnages. Il y a aussi une système de compétence d’arme justifier par le fait que chaque arme obtenu en plus d’avoir des stats différentes apportent en plus une compétence spéciale. De base, le système de combat est intéressant, mais comme citée plus, il a quelques failles qui rendent les combats très pénibles.
Un scénario découpé en chapitre qui s’étire en longueur
L’aventure quant à elle est divisée en chapitre, dix-huit au total. Le jeu propose une aventure globalement linéaire qui s’ouvrira par moment pour proposer un peu de contenu secondaire. Cela n’empêchera pas le jeu de nous faire parcourir à nouveau des zones plusieurs fois comme s’il fallait rallonger la durée de vie du jeu. Et d’ailleurs ce sentiment de longueur artificielle se ressent aussi parfois dans les dialogues qui tire sur la corde dès que possible. Ce n’était pas quelque chose de nécessaire tant l’aventure dans sa narration est solide. Autre chose que je mets peu avant dans mes tests, c’est la musique, la bande sonore sauf quand c’est vraiment pas terrible. Autant vous dire que là, j’ai été surpris de la qualité de la bande son réarrangé et qui passe par tout un tas de style de musique sans jamais perdre en qualité. Autre chose le jeu est très jolie, mais il ne faut pas non plus regarder trop près.
En effet, la modélisation des personnages principaux (et certains secondaires) est exceptionnelle de qualité quand 99% des Pnj sont n’ont pas eu le même soin. Il en va de même pour la qualité des textures du jeu qui fait clairement tâche. La distance d’affichage arrive souvent à cacher le clipping qui est assez violent, mais dans l’absolu ce n’est pas un gros problème. Sur PS4 Slim, le jeu se révèle plutôt bien optimisé. Il reste gourmand, mais la console n’a pas autant souffert que sur God of War ou Red Dead Redemption 2 pour donner des exemples.
Final Fantasy 7 Remake est un jeu de qualité par sa narration et sa mise en scène grandiose. Clairement, Square Enix s’est inspirée de ce que se fait de mieux dans le genre et ça, c’est très bon. Par contre, le découpage du jeu en chapitre avec l’idée de rallonger sa durée de vie est une très mauvaise idée. Une idée qui n’est d’ailleurs pas réutilisé à la fin du jeu, la meilleure partie selon moi. Les combats peuvent être aussi bien grisants que frustrants et ça, c’est dommage. La personnalisation est assez réduite tout comme l’aspect RPG en fin de compte. En ce qui me concerne, j’ai apprécié l’aventure, mais je n’en garderais pas un souvenir impérissable. Par contre, j’attend la suite des aventures de Cloud. Final Fantasy 7 Remake est définitivement un jeu que je peux conseiller, mais garder en mémoire que j’ai été surpris par la narration du jeu et un peu déçu du gameplay.