Gears of War 4 : Marcus a pris du bide mais il est toujours au top

La sortie de Gears of War 4 était très attendue chez les joueurs car il arrive après un Gears of War Judgement qui a plutôt déçu, il est aussi développé par une nouvelle équipe The Coaliton anciennement Black Tusk Studio. Si la série est plutôt reconnue pour son solo tout en étant devenu le standard en ce qui concerne les TPS modernes. Le multijoueur occupait une place aussi importante que le solo avant qu’il ne décline avec le second épisode. Pour ce quatrième épisode, le multijoueur a été poussé qu’il s’agisse du mode horde et des modes de jeu compétitif et cela se comprend par la volonté de Rod Fergusson (le patron de The Coalation qui a bossé sur tous les Gears avant) qui n’a jamais caché son envie de faire de Gears l’une de fers de lance de l’e-sport.

Gears of War 4 débute dans un contexte particulier puisque la guerre contre les locustes a pris fin avec Gears of War 3. On se doute qu’il introduit un nouvel arc étant donné que cet épisode marque apparemment le début d’une nouvelle trilogie. Histoire de se démarquer des épisodes précédents, Gears of War 4 se déroule 25 ans après Gears 3. On y incarne JD (le fils de Marcus Phoenix) accompagné de Del et Kait. Et si la guerre contre les locustes est terminée, cela n’empêche pas les hommes de s’entre-tuer. La CGU sous couvert de protéger la population dans d’immenses cités fortifiées contre les terribles tempêtes. Tout le monde n’a pour autant, pas envie d’être sous le contrôle de la CGU. Ce sont les outsiders, dont font partie notre trio de héros. Le début du jeu met donc en avant notre trio contre la CGU, mais cela ne va pas durer avec « l’émergence » d’un nouvel ennemi qui les poussera à aller demander de l’aide à une vieille connaissance: Marcus Phoenix.

Il y a comme un goût de old-school dans Gears of War 4, non pas dans son gameplay, mais par son découpage, sa narration, son scénario. Je ne dis pas cela de manière négative au contraire. Nous sommes dans un jeu linéaire coupé par des cinématiques avec un scénario qui tient sur deux tickets de métro. N’allons pas chercher midi à quatorze heures, Gears of War 4 n’invente rien. Et pourtant, j’ai pris un plaisir fou dans cette campagne riche en action avec des rebondissements, de l’humour aussi. Les dialogues entre les personnages sont parfois en décalages avec l’action et c’est pour cela aussi qu’ils sont très bons. L’histoire met tout de même un chapitre entier avant de décoller, cela va crescendo ensuite pour un excellent résultat.

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La série des Gears a débuté en 2006 et avait su trouver son public pour son histoire son univers, mais aussi grâce à son gameplay (son système de couverture, les rechargements actifs, les personnages qui bougent comme des trois tonnes…). Avec Gears 4, il n’est pas question de tout remettre à plat, mais plutôt de rafraîchir la formule et rendant le tout un peu plus dynamique. Cela commence avec le fait de pouvoir enjamber les murs sans s’y accroupir avant, le fait d’attraper un ennemi caché derrière un obstacle (il faut faire attention puisqu’il peut vous contrer). Il y’a aussi le fait de vouloir rendre le gameplay un peu plus tactique avec des contournements sur les champs de bataille, cela ne fonctionne pas toujours tant l’agressivité des ennemis vous poussera plus souvent à rester à couvert.

Alors, que Gears of War 4 n’est plus développé chez Epic Games, il reste développé sous l’Unreal Engine 4 et tout en étant l’une des vitrines de Microsoft. En ce sens, Gears of War 4 est une très grosse claque. Techniquement d’abord, ces derniers temps je suis rarement tombé sur un jeu aussi bien fini: pas ou peu de bug (la plupart pas gênant), une fluidité à toute épreuve même dans les grosses scènes avec des explosions de partout. Graphiquement, le jeu est magnifique, le chara-design est quand même en dessous du reste, les personnages font un peu tâches avec le reste du jeu. Il y a certains passages dans jeu où typiquement, tu prends des screenshots pour en faire des wallpapers de bureau. The Coalition a fait un travail énorme avec l’Unreal Engine 4 sur Gears of War 4, il s’agit indéniablement d’un jeu référence à ce niveau.

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Quid du multijoueur ? J’y arrive, on retrouve le mode Horde et le compétitif. Ici la Horde ressemble à un Tower défense très libre puisque que l’on pourra placer le Fabricator (que l’ennemi cherche à détruire) où l’on veut, il faudra ensuite le défendre avec tout un arsenal d’armes que vous possédez de base, que vous pourrez acquérir avec le Fabricator ou alors que vous pourrez ramasser sur les cadavres ennemis. Chaque ennemi tué, fera tombé une somme d’argent que vous pourrez utiliser pour fortifier vos défenses. ce mode est pensé pour les fans de coopération. Il est toutefois préférable d’y jouer en groupe avec des joueurs que vous connaissez ou en vocal. Le mode horde c’est 5 cinquante vagues d’ennemis qu’il faudra défaire. Jouer avec des pick-ups qui vous lâche à la vague 25  car ils doivent aller manger, ça le fait pas trop.

En ce qui concerne le compétitif, il m’a toujours rebuter sur Gears 1 et 2 par la suite, et ce n’est pas avec cet épisode qui va me réconcilier avec ce mode de jeu. Lors de la sortie du jeu, il y avait quelques soucis au niveau du matchmaking, qui est plutôt archaïque et pas vraiment digne d’un jeu AAA en 2016. Vous trouverez souvent dans des groupes de joueurs avec des niveaux totalement opposé (un débutant avec ou contre des niveaux 50)…

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Il y a eu l’affaire des micro-transactions: tout le système repose sur du cosmétique (skins d’armes, personnages…) qui peut être acquis via des packs que vous débloquez en progressant. Pour autant, ces packs fournisse du contenu aléatoire. The Coalition a donc décidé de nous laisse la possibilité d’acheter des packs avec de l’argent, le soucis est que ces packs sont aussi aléatoires. C’est clairement limite de fournir du contenu aléatoire payant, dans un jeu pour lequel on a payé à la base. Pour ma part, tout le côté personnalisation me passe complètement au-dessus la tête. Pour autant, il y a des moyens plus « morale  » de faire de l’argent.