TEST DiRT 5 : C’est fun, mais ça ne suffit pas

Date de sortie
6 novembre 2020
Développeur
Codemasters
Editeur
Codemasters
Support
PC/PS4/Xbox One
TEST EFFECTUE AVEC UNE VERSION FOURNIE PAR L'EDITEUR

Découvrez mon avis sur la version PC de DiRT 5

La série DiRT a une sacrée histoire tout comme le studio Codemasters dont les premiers jeux datent de la fin des années 80. La série DiRT est l’héritière des Colin McRae Rally et donc DiRT 5 qui est le dixième épisode de la série en comptant les spin-off DiRT Rally et DiRT Showdown.

DiRT 5 a été annoncé un peu sur le tard en mai dernier en étant à la fois un jeu du line-up de lancement de la Xbox Series X, mais en sortant aussi sur les consoles de générations actuelles. Techniquement, il devrait s’agir d’un des premiers titres à proposer du raytracing sur PS5 et Xbox Series S/X. Pour autant, sur PC au moment où j’écris ces lignes, le raytracing est porté absent, mais ça n’est pas la seule chose qui manque sur le jeu malheureusement.

dirt 5 capture

Un gros point noir

Commençons par ce qui fâche et notamment tout le côté technique de cette version PC de DiRT 5. Je tiens d’abord à dire que j’ai eu accès à une version du jeu environ une semaine avant son arrivée le 2 novembre dernier. J’ai donc eu tout un tas de désagréments entre des crashs intempestifs, des freezes de plusieurs secondes, la fenêtre du jeu qui ne se centre pas sur l’écran, une consommation de la VRAM abusée et une stabilité générale vraiment catastrophique. Les choses se sont calmées avec les premières mise-à-jours qui ont réglées pas mal de soucis. En ce qui me concerne: plus de crashs, beaucoup moins de freezes…

Sachez une chose, le jeu est plutôt gourmand. J’ai pu le tester avec une GTX 1070 et une RTX 3080. Je peux vous dire qu’il faut une sacré config pour profiter du jeu dans les meilleurs conditions.

Et pour ce que ça vaut, je trouve le jeu vraiment très joli. Certes, ça reste un peu à la manière d’un FF7 Remake souvent très joli, mais avec des textures « en carton ». Le jeu a tout de même bien « chargée la max » en ce qui concerne les effets climatiques (pluie, orage, soleil) et autres effets de particules (poussière, sable, eau…). On arrive à des abus où dans certaines courses avec la tempête de nuit, ça devient compliqué de suivre les tracés, mais on en prend plein la vue. Chacun appréciera ou pas.

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Niveau contenu, ca donne quoi ?

Niveau contenu, DiRT 5 souffle le chaud et le froid. On a donc treize catégories de voiture avec une poignée de véhicules dans chaque. Ca m’a fait pensé au GRID de 2019, et c’est pas franchement bien à mon avis. Le jeu offre plusieurs modes de jeu:

  • Arcade : Le mode libre qui permet de paramétrer ses courses selon ses envies
  • Playground : Un sorte de mode créatif qui permet de créer des épreuves et d’essyaer celles- des autres
  • La campagne : Une progression à la Wreckfest, avec une scénarisation façon podcast totalement insipide que ça soit en VF ou en VO. La campagne, quant à elle est vraiment dense et offre une bonne diversité.
  • Le multijoueur : C’est fondamentalement raté. Matchmaking à l’ouest, pas de gestion de lobby, course aléatoire (parfois plusieurs fois la même qui se lande de suite), netcode au fraise… C’est clairement dommage, car l’orientation du gameplay de ce DiRT 5 collait parfaitement avec un mode multijoueur où ça joue des coudes.

Pour le coup, j’ai vraiment apprécié la campagne qui bien qu’un poil linéaire offre pas mal de variations et de liberté dans les courses choisies. En revanche, le multijoueur est vraiment raté, c’est peu fonctionnel et il manque beaucoup trop d’éléments pour être intéressant.

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Et la conduite ?

Lors du trailer d’annonce du jeu, j’avais l’impression que ce DiRT 5 essayait de lorgner vers un certain Forza Horizon 4. Et bien, c’est effectivement le cas, mais pas forcément comme je le pensais. En effet, le titre offre une direction artistique très colorée et pas mal de tracés qui mélange chemin de terre, forêt, asphalte un peu comme FH4 à la différence que les tracées sont totalement fermées. En ce sens, le titre offre une vingtaine de destinations et tout un lot de tracées que je trouve globalement réussie. Mélangez cela à une conduite très arcade que je trouve agréable. Là aussi, ce n’est pas toujours le cas, il faut dire que la physique et l’inertie de certains véhicules rendent le tout parfois à la limite de l’injouable. C’est très frustrant, car c’est souvent la loterie. Parfois, c’est juste excellent, et la course d’après, c’est médiocre.

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Le mot de la fin

C’est assez bizarre, car j’ai apprécié mon expérience sur ce DiRT 5 hormis sur le multijoueur. Le jeu souffre objectivement d’une sortie prématurée. Disons-le clairement, le jeu n’est pas sortie terminée. Où est le support des volants ? Où est le raytracing ? Pourquoi l’optimisation du jeu est atroce ? Et pourtant, malgré ça, je me suis vraiment amusé sur ce DiRT 5. Je trouve le gameplay vraiment bon et notamment les courses sur glace qui demandent un peu de maîtrise. Et puis le jeu est vraiment joli, il y a un vrai bond par rapport à DiRT 4 ou même le GRID de 2019. Pour le coup, j’attends vraiment de voir comment Codemasters va gérer le suivi du jeu.

TEST DiRT 5 : C’est fun, mais ça ne suffit pas
Positifs
La conduite accessible et vraiment fun
Pas mal de contenu
Un jeu plutôt jolie
La bande son
De bons tracés
Négatifs
Un jeu pas terminée
Le multijoueur totalement ratée
Une optimisation aux fraises
La gestion de la physique aléatoire
6.5