disintegration test pc

TEST Disintegration : Avec des moyens, ca aurait pu être mieux

Date de sortie
16 juin 2020
Développeur
V1 Interactive
Editeur
Private Division
Support
PC/PS4/X1
TEST EFFECTUÉ SUR PC D’APRÈS UNE VERSION FOURNIE PAR L’ÉDITEUR
Notre score
5

Découvrez mon avis sur la version PC du jeu Disintegration

Il y a quelques mois, V1 Interactive proposait une bêta multijoueur pour le jeu Disintegration. Je m’y étais essayé le temps de quelques parties et si le concept est sympa sur le papier, l’expérience en jeu était plutôt laborieuse. Néanmoins, le jeu a été annoncé avec une campagne solo en plus de son multijoueur. C’est ce qui m’a poussé à m’intéresser à sa sortie et il est maintenant temps de vous livrer mon avis.

Disintegration est un shooter à la première personne avec un côté stratégie qui permet de contrôler des unités au sol tandis que l’on se déplace sur un Gravicycle, des sortes d’engins volants qui peuvent faire penser aux modules de courses de Star Wars par exemple (cf. Star Wars Racer). Tandis que l’on combat à bord du Gravicycle, les unités nous suivent et on peut leur indiquer des ordres simples: cibler cette unité ennemie, actionner cet objet, suivez moi… à l’aide du clic droit de la souris. cette partie stratégique bien qu’intéressante sur le papier souffre de certains problème, mais j’y reviendrais plus tard.

Une campagne solo qui manque de tout

La campagne solo du jeu nous permet d’incarner Romer Shoal qui s’échappe d’une base au début du jeu. Le jeu nous place dans un univers futuriste où l’humanité est proche de l’extinction, Afin de survivre, certains ont décidé de transférer leur cerveau dans des corps robotiques. C’est alors que l’organisation Rayonne a lancé un plan qui vise à éliminer tout humain naturel tout en imposant sa volonté à tous.

Cette campagne est composée de douze missions linéaires où il faudra compléter des objectifs. Entre ces missions, il une phase de préparation dans un hub. On va pouvoir prendre connaissance des objectifs de missions, des coéquipiers qui se joindront aux groupes sans même pouvoir les choisir, les armes équipées par le Gravicycle (on ne peut pas non plus les choisir). Il y a aussi un petit aspect RPG avec des puces à placer dans des slots pour faire monter les caractéristiques des différents membres de votre crew.

La mise en scène passera par des cinématiques plutôt bavardes entre les missions. Certaines viendront s’intercaler directement dans les missions. C’est à ce niveau que j’ai ressenti l’influence d’un Destiny ou de Halo et c’est plutôt logique puisque c’est Marcus Lehto qui est aux commandes de ce jeu. Il a été directeur créatif sur la série Halo tout en ayant travaillé chez Bungie de 1997 à 2012.

Pour autant, je dois avouer que j’ai eu du mal à entrer dans ce que Disintegration essaye de raconter. Il faut dire que l’introduction du jeu est plutôt avare en information en nous plaçant dans l’action, mais sans nous expliquer qui sont les différentes factions et ce qu’elles recherchent. Pour le coup, c’est difficile de vraiment apprécier une campagne solo, quand il n’est donné aucune informations ou presque sur le background de cet univers.

Le tout n’est pas aidé par le casting de personnage au charisme d’une moule. Hormis Romer, la totalité du casting de personnage présent fait dans la caricature. Bref, le scénario de cette campagne et même plus généralement l’univers dépeint de Disintegration manquent clairement de profondeur.

Un gameplay qui manque de tout

Niveau gameplay, Disintegration propose quelque chose d’assez original: un shooter-RTS. Même si dans l’exécution, on sent très vite les limites arriver. En effet, le joueur contrôle un Gravicycle, un engin volant qui permet d’attaquer avec des armes à feu. On va pouvoir aussi donner des ordres simples aux unités que l’on contrôle. Malheureusement, l’aspect RTS est très limité puisqu’il n’offre quasiment aucun élément stratégique. La partie shoot est très frustrante, car il n’est pas laissée la possibilité au joueur de choisir son équipement. Pour les premières missions, les armes proposées n’offrent pas de bon feeling. Ça va un peu mieux par la suite, mais le résultat est au meilleur de sa forme très moyen.

En ce qui concerne les ennemies, ce n’est pas la variété qui prime. Les ennemies sont les mêmes durant les dix heures qu’offre la campagne du jeu. L’IA est catastrophique (comme celles des alliées ), cette faiblesse de l’IA est d’ailleurs souvent compensée par un nombre d’ennemis totalement abusé. Le problème étant que ça apporte plus de frustration que de challenge. Le level-design du jeu est quand à lui plutôt vieillot. Pour donner une comparaison, c’est construit comme tous ces shooters scriptées d’il y a 10 ans.  C’est par forcément un mal en soit, le problème c’est qu’en dix ans, le rythme dans dans les campagnes de ce type de jeu a beaucoup évolué.

Le multijoueur, quant à lui, n’a pas évolué depuis la bêta ouverte d’il y a quelques semaines, ca reste sympa a joué, mais il n’y a absolument rien pour retenir les joueurs plus de deux/trois heures.

Pour terminer…

Je dois dire que si Disintegration n’est pas un jeu que je garderais en mémoire pendant longtemps. Il reste un essai correct pour le premier jeu de V1 interactive. Il a tout du projet trop ambitieux pour la petite équipe qui l’a développé. Les choix de game-design ou de level-design sont discutables puisqu’au final, le jeu fait très vieux sur certains points. Malgré sa réalisation plutôt carré au niveau technique. C’est clairement le genre de projet qui manquait de moyens. Evidemment, tout n’est pas à jeter, mais Disintegration n’est pas un jeu marquant.

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TEST Disintegration : Avec des moyens, ca aurait pu être mieux
Positif
Un cointenu correct (campagne solo + multijoueur)
Technique plutôt carré
Quelques fulgurances dans la mise en scène
Négatif
Daté en terme de game design et de level-design
IA aux fraises
Pas de personnalisation ou alors c'est anecdotique
Une campagne monotone
Aucun feeling ou presque avec les armes
Aspect stratégique trop limité
5