Découvrez mon avis sur la version PS4 de Dragon Ball Z Kakarot
Lors de l’annonce de Dragon Ball Z Kakarot, j’étais plutôt heureux. Il faut dire que le jeu a été annoncé un peu sur le tard. C’est un titre présenté comme un action-RPG qui reprend les arcs de Dragon Ball Z. Bandai Namco et Cyberconnect2 proposent aujourd’hui de revivre cette grande épopée qui a marqué mon enfance dans le Club Dorothée d’abord puis en VHS par la suite. Autant vous dire que j’étais très excité de commencer l’aventure. Il est maintenant temps de vous livrer mon avis à travers ce test.
Dragon Ball Z Kakarot est annoncé comme un action-RPG dans un monde ouvert et techniquement, ce n’est pas totalement le cas. Il faut dire que le jeu suit un script dicté par le scénario de l’animé. Le level-design emmène le joueur sur une trame précise en proposant des « à côtés ». En gros, le joueur suit la trame de l’anime en incarnant divers personnages tout en profitant de contenu annexe. La carte du jeu est coupée en zones qui nécessitent un temps de chargement à chaque changement. La notion de monde ouvert est déjà mise à mal. Ca l’est encore plus, lorsque la trame de quête demande aux joueurs d’effectuer des aller-retours incessants. Cela fait qu’il y a énormément de temps de chargement et que cela coupe irrémédiablement l’expérience en jeu. C’est clairement du game-design que l’on voit de moins en moins dans les jeux vidéos. On a des jeux qui essayent de cacher les temps de chargements et qui évitent les activités vraiment inutiles.
Les arcs de l’animé revisités pour le néophyte comme pour le fan de la première heure
En effet, Dragon Ball Z Kakarot propose aussi de petites activités comme la pêche ou bien des courses de véhicules et pour ne rien vous cacher, c’est totalement inintéressant. En ce qui me concerne, je me suis amusé à faire pas mal de contenu annexe jusqu’à ce que je me rende compte que cela n’est pas nécessaire pour terminer le jeu. J’imagine que par soucis d’accessibilité, il est possible de terminer l’aventure principale sans faire une seule quête annexe ou presque. Le jeu propose une progression de personnage par le gain d’expérience et de niveau. Le jeu propose une sorte de progression automatique qui permet de garder le niveau de vos personnages suffisamment haut pour affronter n’importe quel adversaire.
Attention, cela vaut uniquement pour la quête principale, il va falloir « grinder » pour se préparer au contenu end-game . Gardez une chose à l’esprit, le jeu propose vraiment pas mal de contenu, le problème étant qu’il n’est pas intéressant . Globalement, c’est vraiment la structure du jeu qui n’est pas bonne à mon sens où plutôt, ça fait vieux. S’il n’y avait pas la couche Dragon Ball Z, je pense que la « critique » aurait été bien plus cinglante.
Sans la surcouche Dragon Ball Z, la critique aurait été bien plus sévère
Pour autant, s’il y a des choses qui m’ont déçu sur le jeu, il y a aussi des choses qui m’ont plu et cela commence avec ce respect accordée à la licence Dragon Ball Z. Dragon Ball Z Kakarot suit point par point la trame des arcs majeures de la série animé Dragon Ball Z. De base, c’est un super point d’entrée à la licence pour les néophytes tout en appelant à la nostalgie des fans qui ont connu la série dans les années 90 dans le Club Dorothée et à ceux qui ont connu la série plus tard. Le jeu regorge aussi de pas mal de clin d’oeil à la série d’origine Dragon Ball avec des petites orbes placées sur la carte qui raconte des petits bouts de l’histoire. La présence des musique originales est la plus grande surprise pour les fans. Ce n’est pas forcément le cas quand une adaptation d’anime se trouve portée en jeu vidéo. Cyberconnect2 propose aussi des cinématiques de toute beautés pour les moments clés de la série et c’est un pur bonheur à regarder.
En ce qui concerne le gameplay, on y trouve deux phases différentes; l’exploration et les combats. L’exploration souffre forcément du level-design daté du jeu à base de temps de chargements… Néanmoins, on peut se balader à travers les différentes zones pour ramasser tout un tas de collectible. Cela sert pour de l’artisanat, effectuer des quêtes annexes, ramasser des orbes et les combats aléatoires. Belle transition, pour arriver sur les combats qui se jouent en arènes majoritairement contre un ennemi à la fois pour les combats de la quête principale et toujours contre plusieurs ennemis dans les combats aléatoires. Les combats font très « Xenoverse-like » avec plus d’accessibilité, mais surtout un dynamisme qui offre de bonnes sensations.
Le level-design et la partie technique sont datés
Pour autant, la difficulté ne viendra pas de l’IA mais surtout de la fréquence avec laquelle les ennemis élites balance des attaques imblocables. Ca pourra en rebuter certains, mais cela ne m’a pas dérangé en plus de 24h de jeu. Le plaisir de jeu était toujours présent. Ce plaisir se renouvelle assez bien tant le jeu alterne dans le personnage que le joueur contrôle. Je peux aussi attribuer ce renouvellement grâce aux système de profession du jeu. En effet, avec le système de monter en niveau, on trouve un arbre de compétences actif, un autre arbre passif.
Au début de Dragon Ball Z, Goku ne connaît pas la Genkidama, la transformation en Super Saiyen… et donc le jeu permet de débloquer des compétences, il va falloir dépenser des orbes que l’on peut récolter sur la carte et qui sont données aussi lors des combats. Certaines compétences nécessitent de passer une épreuve et de dépenser une monnaie que l’on acquiert en petite quantité. D’où la nécessité d’aller faire des quête annexes pour débloquer la totalité des compétences de personnage. L’arbre des passifs est divisé en catégories qui offrent des paliers dans lequel place des écussons de personnages. Bien évidemment, un écusson de personnages offre des stats différentes selon la catégories qu’on lui attribue. On va pouvoir améliorer les écussons en leur offrant des cadeaux. Clairement, cela semble un peu tiré par les cheveux alors qu’un système plus simple aurait pu avoir le même effet.
Pour terminer…
Pour terminer, je dois dire que j’ai pris pas mal de plaisir à faire ce Dragon Ball Z Kakarot malgré son côté vieillot aussi bien dans son level-design que dans sa technique. C’est un jeu qui coche plein de cases, mais qui est sans-génie. Il est bien calée pour les fans tout en respectant la licence Dragon Ball Z. C’est probablement un jeu très lisse qui ne prend pas beaucoup de risque, mais cela fut quand même une bonne expérience de se remettre dans Dragon Ball Z. Comme citée plus haut, je pense que j’aurais été bien plus sévère s’il n’y avait pas eu la couche Dragon Ball Z. Pour autant, je conseille ce jeu à ceux qui veulent découvrir ou revivre les arcs de Dragon Ball Z, mais si vous cherchez une aventure bien calibrée à l’échelle des jeux qui peuvent sortir en 2020, passez votre chemin.