Découvrez mon avis sur la version PC de Stranger of Paradise Final Fantasy Origin
Square Enix et la licence Final Fantasy, c’est une grande histoire d’amour avec des hauts et des bas. Cette dernière année, c’est un peu le grand huit entre des épisodes principaux qui déçoivent et des remasters/remake. Alors qu’un certain Final Fantasy 16 est très attendu, Square Enix tente d’occuper le terrain avec un jeu commandé chez Koei Tecmo: Stranger of Paradise Final Fantasy Origin. Plus précisément, c’est la Team Ninja qui s’est occupée du jeu. Si vous ne connaissez pas la Team Ninja, on leur doit notamment les licences Dead or Alive, Ninja Gaiden et Nioh, rien que ça.
Pour le coup, Stranger of Paradise Final Fantasy Origin (SOPFFO) est en quelques sortes un « Nioh re-skinné ». En effet, le titre reprend l’excellent système de combat de Nioh qui est à mon sens de type God Tier. Il en reprend aussi quasiment tout le game-design. La progression à travers des niveaux linéaires qui commencent par des cut-scenes et se terminent par des boss.
Une histoire éclatée au sol et une direction artistique de très mauvais gout
Finalement, la seule chose qui n’est repris de Nioh, c’est l’histoire. Cette dernière reprend finalement la trame du tout premier Final Fantasy et des gardiens de la lumière. Bon, je ne vais pas vous faire un dessin. L’histoire, sa mise en scène, les personnages, les dialogues… il n’y a absolument rien qui va. Et dès le début du jeu, la scène où nos héros se rencontrent est d’une tristesse absolue. Quelque part, ce n’est pas vraiment pour cela que l’on joue à ce type de jeu, mais quand même il faut tenir un certains standard ou moins s’y rapprocher. Là, on est clairement à un niveau cataclysmique de nullité.
Ce constat s’applique aussi au chara-design et de manière générale (mais moins fort) à toute la partie artistique du jeu qui n’est pas de très bon goûts. Techniquement, cette version PC s’en tire pas trop mal. Je note quand même des soucis d’optimisations et notamment la quasi obligation de garder le jeu avec le blocage à 60 fps sous peine de se manger sérieuses baisses de framerate. Hormis cela, je n’ai pas rencontré de problème particuliers que cela soit en solo et en coop (où le problème est quand même de trouver des joueurs).
Le meilleure système de combat jamais vu dans un Final Fantasy
Normalement, ce genre de point négatif suffit à me faire quitter un jeu et pourtant, SOPFFO a réussi à me garder et je dirais même que j’en redemande. Il faut dire que le titre possède de sérieux atouts: le système de combat et le système de job.
Spoiler alerte, SOPFFO est un beat’m’all à la Nioh. Histoire d’être précis, c’est un Nioh-like. Coup, faible, coup fort à niveau de charge, esquive, parade, contre et sans oublier les sorts (ainsi que les subtilités apporté par les jobs). La panoplie d’action laissée aux joueurs rendrait jaloux Cloud et Noctis. Le tout est fait en laissant le joueur au contrôle, il faut dire que la base de Nioh dans l’idée, c’est proche des Souls. En gros, il faut jouer en comprenant son personnage et les ennemis en face de soi. Taper dans le tas comme un bœuf, c’est possible mais seulement dans le mode facile du jeu qui est clairement là pour que tout le monde ou presque puisse jouer au jeu. Dès le mode normal, le titre devient plus exigeant et il est facile de se faire two-shot par la moindre créature de bas étage.
Le bestiaire n’est pas forcément très varié. Par contre, le titre offre une variété de situations dans les combats plutôt intéressantes. Par exemple, on va affronter un colosse dans une arène fermée en début de jeu. Plus tard dans le jeu, on affronte ce même colosse, mais dans une arène avec des obstacles et des ennemis volants qui attaquent à distance. Chaque niveau se termine par un combat de boss, ces derniers sont juste très bons. Ça demande un peu d’observation pour adapter la meilleure stratégie pour les battre.
Pour vous aider dans l’aventure vous serez accompagné de deux personnages qui combattront de manière automatique. Vous pouvez leur donner un seul ordre qui les mette en état de rage et se lâche sur les attaques. Vous pourrez changer ces personnages parmi les quatre que vous récupérerez durant l’aventure. Ces personnages possèdent tous des jobs différents (ils en obtiendront de nouveaux durant la l’aventure) ce qui permet de varier les plaisirs ou choisir certaines classes en fonction d’un boss par exemple.
Fini Pôle emploi, y’a des « jobs » pour tout le monde
Le système de job du jeu est juste totalement fou. En gros, c’est le système de job de Final Fantasy adapté à Nioh. En gros, le personnage principal n’a aucune restriction quant aux jobs et armes qu’il peut utiliser. Par exemple, le pugiliste utilise des gants et possède des compétences de corps-à-corps. Le mage quant à lieu utilise un bâton et lance des attaque élémentaire à distances. En tant que joueur, on va pouvoir choisir deux jobs avec lesquels on peut alterner en temps réel en jeu. Tuer des ennemis permet de récupérer de l’expérience qui permet de gagner des points de compétences qui débloque des compétences actives et passives. Ce n’est pas tout puisque ces points de compétences permettent de débloquer de nouveaux jobs. En gros pour débloquer les jobs avancés, il va falloir jouer plusieurs job de base. Ce qui est intéressant, c’est que cela pousse le joueur à utiliser plusieurs jobs et système de combats. Sachez que les classes avancées permettent pour la plupart de jouer avec plusieurs armes différentes.
SOPFFO reprend aussi la gestion du loot de Nioh 2 et là, c’est pas foufou puisque la quantité de loot est juste astronomique. On commence avec un équipement et à la fin du niveau, on aura eu le temps de changer complètement son équipement au moins trois fois et j’exagère à peine. Ce qui est dommage puisque le titre propose aussi des synergie d’équipement et le fait d’en changer toutes les dix minutes casse clairement le délire. Le jeu propose d’ailleurs une option pour équiper les meilleurs équipements de base sans chercher à optimiser. C’est pas top, mais pour ceux qui ne veulent pas gérer l’équipement et je les comprends, ça dépanne.
Le mot de la fin sur Stranger of Paradise Final Fantasy Origin
Stranger of Paradise Final Fantasy Origin est clairement un jeu qui va diviser les joueurs. D’un côté, son histoire, ses personnages et sa direction artistique qui sont tout aussi raté les uns que les autres. Et à côté de ça, on se retrouve avec le meilleur système de combat type action jamais vu sur un Final Fantasy, rien que ça.
Ça suffit clairement à me faire jouer à ce titre qui propose justement la bonne dose de contenu sans surcharger l’aventure. Le fait de pouvoir alterner les styles de combats est aussi un super point qui contre le redondance inhérent à ce type de jeu. Clairement, SOPFFO est un jeu qui mérite le détour, mais avant de s’y essayer, il est peut être intéressant de savoir ce qu’il propose. En effet, si vous vous attendez à un Final Fantasy classique, vous serez probablement déçu.