Découvrez mon avis sur la version PC de Trailblazers
Si je vous dis jeu de course arcade + Splatoon, vous me dites non, ce n’est pas possible, ça ne doit pas être géniale comme jeu. Et bien c’est l’idée qu’ont eu les petits gars de chez SUPERGONK avec Trailblazers qui est disponible depuis quelques jours au moment où je rédige ces lignes. Nous sommes dans un jeu de course arcade à l’ambiance retro-futuriste où il n’y a pas de power-up, même s’il est possible de laisser des traînées de peinture au sol qui servent de boost… J’ai eu l’occasion de recevoir le jeu en avance et je vous propose de découvrir ce que j’ai pensé de Trailblazers.
Qui aurait pensé à faire un jeu jeu de course en s’inspirant de Splatoon, pas grand monde, je pense. Et je dois avouer que j’ai été agréablement surpris par ce jeu qui a quand même de sacré défauts. Il faut savoir que si Trailblazers est déjà disponible sur PC, PS4 et Xbox One, il va encore falloir attendre un peu de temps avant de voir arriver la version Switch du jeu.
Les premières minutes en jeu sont plutôt bonnes, on se retrouve dans un jeu de course très arcade dans une ambiance vraiment réussie grâce à son rendu en cell-shading couplé à à la direction artistique inspirée et à la bande son entre funk, disco et musique electro (une ambiance à la cool qui rappelle un peu la série Jet Set Radio) qui se boit comme du petit lait.
Niveau contenu, on y retrouve un mode campagne qui set de tutoriel avec toute une série de course qui explique déjà les bases du jeu puis qui se complique par la suite avec des objectifs de course à atteindre. Des petites scénettes pas franchement intéressante viennent faire le lien entre les courses comme pour asseoir un scénario, mais vraiment cela n’était pas nécessaire tant ces scènes sont inutiles. On retrouve après un mode « Course Personnalisé » où comme son nom l’indique, vous choisissez vos courses comme vous le souhaiter parmi les 5 modes de jeu présents : Course en équipes (3 vs 3), Contre la montre, Binôme (2 vs 2 vs 2), Chacun pour soi et Course à la porte (on ne peut activer les traces de peinture qu’en passant à travers des portes). Et pour terminer, le mode multijoueur qui permet de jouer en local jusqu’à 4 joueurs en écran splitté et bien sûre, en ligne. Ajouter à cela du cross-platform et on obtient un mode multijoueur plutôt complet.
Trailblazers est bien un jeu de course sauf que le principe est la coopération puisque l’essentiel des courses vous mettra dans une équipe de 2 ou 3 joueurs (6 joueurs par courses). Chaque équipe se voit attribuer une couleur. Ainsi toutes les traînées de peinture laissées au sol permettent de bénéficier d’un boost à condition qu’elle soit de la couleur de son équipe, d’où l’utilité d’être en équipe pour bénéficier des traînées de peintures de ces équipiers. Qui plus est, ces traînées sont permanentes sur la durée d’une course, mais elles peuvent être recouvertes à tout moment par les traînées des autres équipes. Sachez qu’il y a deux manières d’activer les trainées de peinture: la première vous permet pendant que vous êtes en couse de laisser une traîné de peinture derrière votre véhicule (pendant ce temps vous ne bénéficiez pas de boost), la seconde est plus stratégique puisque qu’elle permet de lâcher devant soit une trainée de peinture en ligne droite qui agit aussi comme les carapaces vertes de Mario Kart quand elle touche un adversaire. L’essence même du gameplay de Trailblazers est donc de rester un maximum en boost pour prendre de l’avance sur ces adversaires pour gagner la course le plus vite possible. En ce qui concerne, le boost, il y a plusieurs niveaux, qui améliorent la vitesse. On augmente le niveaux de boost: en restant le plus longtemps possible sur les traînées de peinture de son équipe.
Si le gameplay de Trailblazers est résolument agréable, il y a quelques défauts qui viennent ternir le tableau. La première étant l’utilisation de la trainée de peinture devant soi qui souvent, conduit vers une collision qui pénalise le joueur plutôt que de créer un avantage. Et plus généralement, les collisions en jeu sont très mal gérée et c’est toujours l’IA qui en tirera partie. Très souvent en course vous serez au prise avec un ou plusieurs adversaires en jouant des « coudes » pour les pousser sur les côtés. Bien souvent, c’est vous qui serez éjecté sur un obstacle bloquant à la c’est la belle galère tant les contrôle du jeu ne vous permettent pas très facilement de faire une simple marche arrière, c’est dans ces moments que je regrette l’absence d’une fonction pour replacer le joueur sur la piste. Mais plus généralement, c’est le manque dans l’évolution du jeu qui pose problème puisqu’en réalité, il n’y en a aucune. En effet, une fois passé la découverte des différents éléments du gameplay à prendre en compte, le jeu n’offre aucun élément supplémentaire. La seule nuance se faisant sur les différents pilotes en jeu qui offre des caractéristiques différentes sur leur vitesse ou la tenu de route par exemple.
Techniquement, c’est clairement la douche froide sur PC en tout cas. Non pas que le jeu soit buggué étant donné que je n’en ai pas été victime durant mes sessions de jeu. C’est tout simplement sa finition qui laisse à désirer et on sent bien le portage d’un jeu console à la va vite sur PC. Notez l’absence de paramètre graphique dans les options du jeu, mais le plus dérangeant dans tous cela, c’est le framerate du jeu est qui est aux fraises: incapable d’atteindre les 60 FPS alors qu’on a là un jeu qui tourne sur Switch (oooooo), ce framerate se paye le luxe d’être extrêmement instable et c’est vraiment ce qui m’a le plus dérangé en jeu.
Malgré ses défauts, Trailblazers reste un jeu honnête qui possède une réelle identité. Si on y trouve la présence de contenu solo, c’est vraiment sur le multijoueur que Trailblazers devrait s’en sortir. Pour le coup, les défauts techniques que j’ai pu trouver peuvent se gommer à coup de patch. Finalement, sans être un grand jeu, Trailblazers reste tout de même un titre que je peux vous conseiller, mais à condition d’être un joueur assez indulgent.