Découvrez mon avis sur la version PC de Persona 5 Strikers
En 2016, Atlus avait cassé le monde du jeu vidéo avec le GOTY Persona 5. C’est ensuite en 2020 avec Persona 5 Royal qu’Atlus avait remis le couvert. Nous sommes donc en 2021 et c’est au tour de Persona 5 Strikers de nous arriver. Exit le combat au tour par tour et place au muso dans un crossover de genre qui n’avait rien d’évident sur la papier. Est-ce que ce mélange détonant vaut le coup ? C’est la question à laquelle je vais tenter de répondre avec ce test.
Ces dernières années, Koei Tecmo et le Team Omega Force se sont forgée une belle réputation lorsqu’il s’agissait d’adapter des licences dans le genre du muso: One Piece, Berserk, Arslan y sont passés pour la partie manga. On peut compter aussi Dragon Quest et même l’immense série Zelda qui s’y sont essayés. Il n’en fallait pas moins pour qu’Atlus s’y mette aussi et pour un titre qui est la suite de P5. En effet, pas question de spin-off, Persona 5 Strikers est la suite directe de P5. L’action se déroule donc pendant les vacances d’été suivant, les événements liés à P5.
Un mélange Muso/Persona qui détonne
Il est donc préférable d’avoir terminé P5 avant de faire Persona 5 Strikers, mais cela n’est pas non plus obligatoire, mais ça reste quand même un assez grand handicap du point de vue de tout le contexte, le niveau de connaissance des personnages…
Niveau adaptation, Persona 5 Strikers apportent des éléments du muso sans pour autant perdre son ADN. Globalement, la structure classique de P5 est ici gardée. C’est surtout le système de combat centré sur l’action avec la possibilité de switcher parmi les personnages du groupe. Joker est le seul à pouvoir utiliser plusieurs Persona différentes. Les capacités ultimes, magiques sont ici gérer par les pouvoirs des personas avec un système de bonus/malus élémentaire. Globalement, la majorité des combats vous demanderont de matraquer les boutons d’attaques en alternant les sauts et esquives. Les combats de bosses suivent aussi ce schéma, ils ne sont pas forcément très difficiles, mais ce sont de véritables sac à PV et ça, c’est quand même bien décevant.
Un structure vieillote malgré une écriture toujours aussi prenante
Pour le reste, le titre réutilisent l’héritage des personas: une progressions de type JRPG classique, la capture/fusion/amélioration des personas, la gestion de l’équipement Bref qui ne vous perturbera si vous avez déjà jouer à un Persona avant ou même un JRPG dans votre vie.
Quant à l’histoire, elle est développée en chapitre qui verront le joueur parcourir des donjons (ici appelées Prison). Chaque donjon développe une intrigue qui sera lié plus ou moins à l’un des personnages de votre groupe et là, si vous n’avez pas fait P5, il y a des références qui vont vous manquer (mais rien d’insurmontable non plus). J’aime toujours autant l’écriture qui met souvent en avant des points de la société japonaise qui ne font clairement pas rêver. Le but derrière est quand même de délivrer un message positif, n’y voyez pas forcément de propos subversif ou de propagande cachée. Néanmoins, je trouve ça intéressant qu’un titre qui se déroule dans un univers contemporain utilise des éléments communs qui peuvent trouver échos chez un grand nombre sans pour autant matraquer un message quelconque.
Encore une fois, Atlus propose une masterclass artistique qu’il s’agisse de tous l’aspect visuel et encore plus sur la bande son que je trouve personnellement supérieure à P5. je suis par contre plus mesurée quant à la partie technique du jeu qui fait quand même un peu pitié. Et bien que la version PC fonctionne très bien sur PC, le résultat fait beaucoup trop daté.
Pour conclure…
Bien que ce mélange Muso x P5 fonctionne plutôt bien, j’ai trouvé Persona 5 Strikers un peu moins marquant que ces prédécesseurs (P5 et P5R). Il faut dire que Persona 5 c’est avant tout une série de JRPG au tour par tour et même si ce détour par l’action RPG fonctionne, je garde une nette préférence pour le tour par tour. En ce qui me concerne, je ressens aussi une certaine lassitude pour avoir passé plus de deux cents heures entre P5 et P5R, j’aurais préféré un spin off avec d’autres personnages. Ca n’enlève rien aux qualités de ce jeu mais, le titre recycle tellement P5 que j’ai ressenti comme un « trop plein » au bout d’un certain moment. Pour autant, Persona 5 Strikers est un excellent jeu, pas au point d’en faire un indispensable, mais le plaisir fut quand même au rendez-vous. C’est le principal; n’est-ce pas ?