Découvrez mon avis sur la version PC du dernier jeu de Sloclap: SIFU
SIFU est l’un des jeux que j’attendais le pour ce début d’année. D’une part, le studio propose un autre jeu autour des arts martiaux après le très bon Absolver et en même tente de titiller la fibre des fans d’arts martiaux avec un titre qui en reprend les codes. En tant que fan de films d’arts martiaux, je me devais de poser mes mains sur SIFU et je ne le regrette absolument pas et je vais tenter de vous en expliquer la raison avec ce test.
SIFU est donc un beat’em’all qui va chercher des éléments de rogue lite. Le tout est porté par un arc scénaristique dont le thème principal est la vengeance. On incarne un jeu homme ou une jeune femme au choix qui va assister à l’assassinat de son maître de kung-fu par un groupe dont le chef est un ancien élève du maître en question. On va alors s’entraîner dans le but de se venger en retrouvant l’équipe qui a assassiné son maître.
SIFU, un titre renversant de qualité
Le titre nous propose donc cinq niveaux remplis d’ennemis de boss et sous boss qui dont le dernier ennemi est l’un des membres de l’équipe qui assassiné le maître du protagoniste. Généralement, on va trouver deux types de phases: le combat contre plusieurs ennemis en même temps et les combats de boss op c’est du un contre un. Ces deux phases ne s’abordent pas de la même manière. À l’instar des Batman Arkham, les phases contre plusieurs ennemis nécessitent de contrôler l’espace en se déplaçant, en essayant de ne pas se faire encercler (car les ennemis n’hésitent pas à vous attaquer à trois ou quatre en même temps). Les combats de boss demande pas mal de maîtrise puisqu’il va falloir observer, puis esquiver, contrer et attaquer au bon moment. Croyez-moi, c’est beaucoup plus difficile à dire qu’à faire.
En effet, SIFU est un jeu qui ne vous prend par par la main. L’expérience proposée est exigeante. Le titre demande un certain investissement similaire à ce que l’on va trouver sur un jeu de versus fighting à la Street Fighter ou Mortal Kombat. La garde, le contrôle, les coups normaux, les coups spéciaux. Le titre propose tout un tas de commandes qu’il va falloir apprendre et utiliser au gré des situations que proposent le jeu. Pour vous aider, le titre vous permet de dépenser des points gagner au fur et à mesure de vos combats dans un arbre de compétence. Ces compétences (combos, mouvement spécifiques..) peuvent être débloquées pour la run en cours et définitivement que vous ayez atteint le game-over ou pas. c’est sur ce point que porte le côté rogue-lite du jeu.
J’ai pris cher et j’en redemande
Là où le jeu prend une autre dimension, c’est dans la gestion de la mort. En effet, la mort fait partie intégrante du jeu. En début de partie, le joueur commence à 20 ans. Chaque mort fera passer les années. Mourir une fois, faire perdre une année, mourir deux fois de suite fera perdre deux années de plus. Certains combats permettent de remonter le compteur, mais sachez qu’en atteignant l’âge de 80 ans, c’est le Game Over. Sachez autre chose, plus vous vieillissez, plus votre jauge de vie se réduit, mais plus vous faites de dégâts.
Oui, il va falloir se farcir les cinq niveaux et battre tous les boss pour terminer le jeu et ce n’est pas mince à faire. Pour autant, SIFU a ce quelque chose de très satisfaisant. Sans le comparer au Souls like, le titre demande un certain investissement et offre une courbe de progression aux joueurs monstrueuse. Le jeu offre aussi quelques raccourcis pour éviter de se taper le chemin le plus long lors de vos runs. Certes l’aventure reste linéaire, mais selon votre style de jeu, l’expérience pourra changer un petit peu. Un exemple: si vous avez tendance à faire certaines zones du jeu facilement, des ennemis plus forts auront tendance à apparaître. Ce qui n’est pas le cas, si vous avancez avec difficulté. Certes le jeu ne vous prend pas par la main, mais on est loin de l’injustice en terme de difficulté que l’on peut retrouver sur certains volontairement tricheurs. Globalement, il n’y a pas vraiment de faille à trouver dans le gameplay pur de SIFU.
Autre chose, SIFU marque les esprits par sa direction artistique de haute volée, par son rendu visuel joli et surtout lisible. Il ne faut pas non plus oublier le travail sur les animations aidé par la motion capture (cf. Benjamin Colussi). SIFU est une véritable ode aux arts martiaux et cela fait bien longtemps que je ne m’étais pas retrouvée happée sur un titre du genre.
Le mot de la fin sur SIFU
Vous l’aurez compris, SIFU est une claque par son gameplay, pour sa direction artistique, par son respect pour les arts martiaux. C’est un titre où la prise en main est plutôt accessible pour une expérience qui demande un sacré investissement. Cela pourra en rebuter certains, seulement, le titre est tellement pétri de qualité qu’il serait dommage de passer à côté.
