Découvrez mon avis sur la version PS4 de Soul Hackers 2
Est-ce que Atlus veut surfer sur la vague du succès de la licence Persona qui a peu à peu éclipsé la série dont elle est le spin-off et tous ses dérivés par association ? La réponse est clairement oui, puisque proposer Soul Hackers 2 dans une sorte de reboot qui reprend quand même les codes de la série. Cela peut paraître opportuniste, mais qui sait, si le jeu est bon, ce sont les joueurs qui gagnent au final. Allez, place au test.
Soul Hackers 2 nous propose une histoire plutôt simple avec quelques rebondissements, mais dans l’ensemble, il s’agit d’un groupe de personnages qui va devoir sauver la planète de la destruction. Ainsi notre équipe de quatre personnages va ainsi devoir se frayer un chemin à travers moults donjons pour arriver à son but. Je reste volontairement vague sur les éléments de l’histoire, car c’est tellement convenu que savoir ce qu’il se passe avant d’y jouer, ça serait carrément vous spoiler l’aventure. Si le jeu ne brille pas par son histoire et sa mise en scène, le casting de personnage s’en sort beaucoup mieux. Ce casting dépeint des personnages résolument matures, ce qui colle bien avec l’histoire qui est plutôt sombre.
N’est pas Persona 5 qui veut
En terme de contenu, le jeu est essentiellement composé de donjons où il sera question d’affronter des démons. Si le premier Soul Hacker était un dungeon crawler à la Etrian Odyssey, ce second épisode est un RPG au tour par tour plus classique et il ne propose que ça en fait. Même les « arcs » dédiés aux personnages secondaires se font dans des donjons spéciaux.
Une chose qui fonctionne bien sur le jeu, c’est tout la progression des personnages. La gestion de l’inventaire est plutôt simple, mais ce n’est pas ce qui va retenir l’attention des joueurs. Ici, on va surtout s’atteler à gérer les démons avec lesquelles il faut pactiser pour pouvoir les utiliser. Les démons offrent des capacités différentes, c’est l’un des gros points forts de la série Shin Megami Tensei et de ses spin-offs. Il va falloir aussi jongler avec les différentes affinités de vos personnages avec les éléments. Je prend exemple du personnage Milady qui a une affinité avec le feu, il sera donc judicieux de lui attribuer des démons qui ont des attaques de feu. Au fur et à mesure de la progression, on va pouvoir améliorer les affinités des différents personnages avec les éléments. Sachez tout de même que vous n’avez aucune restriction à l’utilisation de démons. Vous pouvez très bien attribuer un démon à un personnage avec lequel il ne partage aucune affinité. Il y a aussi d’autres sous-systèmes qui vous permettront d’aller un peu plus loin dans la personnalisation de vos équipes.
Un JRPG honnête, mais vraiment trop classique
Le système de combat de Soul Hackers 2 se base sur celui des précédents jeux avec quelques subtilités. Il est toujours question d’essayer de frapper les ennemis avec les attaques qui touchent leur faiblesses. Attaquer la faiblesse d’un ennemi, fera monter un « pot » à chaque attaque sur un point faible et déclenche une attaque une fois que les membres de votre équipe ont effectué toutes leurs actions. Pour le reste, on reste dans un système de combat au tour par tour, tout ce qu’il y a de plus classique.
Je trouve que sur sa direction artistique, Soul Hackers 2 livre une jolie proposition. Mais pour ce qui est de la technique, ce n’est toujours pas ça. Si le titre tourne sur Unity, il n’est pas une foudre de guerre technique. Je n’ai pas de bug à déplorer. Simplement, même en simple exploration, le jeu ne jouit pas d’une grande fluidité et l’aliasing est encore beaucoup trop présent.
Le mot de la fin sur Soul Hackers 2
Soul Hackers 2 est une expérience honnête. On est loin de Persona 5, le titre reste simple d’accès, car il n’y a aucune mécanique compliquée. Pour autant, il n’apporte rien de nouveau (et il n’en a pas la prétention), je trouve ça vraiment dommage.
