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Carciphona : Mon avis sur les deux premiers tomes

Découvrez mon avis sur les deux premiers tomes du manga Carciphona

Cela fait bien longtemps que je ne vous avais pas proposé d’avis sur des mangas et je tiens déjà à remercier l’éditeur ChattoChatto pour m’avoir fait parvenir les deux premiers volumes du manga Carciphona. C’est donc de ce manga dont il est question aujourd’hui pour cet éditeur français dont il s’agit du premier manga édité.

Carciphona est un « webmanga » de l’auteure canadienne Shilin Huang dont l’aventure est publié au rythme de 2 pages par semaine. Le manga compte 6 tomes autopublié sur la boutique de Shilin Huang. C’est donc ChattoChatto qui édite ce manga en France dont le premier tome est disponible depuis septembre dernier et dont le second tome sera disponible d’ici quelques jours.

Durant des siècles, la magie avait été monnaie courante dans le monde de Maelstrom. Une magie bienfaisante qui offrait à la société un pouvoir extraordinaire, mais également maudite, puisqu’elle avait causé la naissance des Carciphona : des humains à l’âme infectée par des esprits démoniaques. Suite à un terrible événement, la Prohibition fut mise en place et l’utilisation de la magie fut bannie dans tous les royaumes. Pourtant, quatre ans plus tard, une sorcière du nom de Veloce Visrin continue à subsister dans l’ombre, en réprimant ses pouvoirs afin de vivre en paix. Mais cette vie paisible est de courte durée lorsqu’elle se fait attaquer par l’assassin à l’origine de la Prohibition et qui pourrait bien être… une Carciphona elle-même !

A lecture du synopsis ci-dessus, vous aurez compris que Carciphona joue dans la cour de l’héroic-phantasy, ce qui n’est pas pour me déplaire. L’univers dans lequel se déroule Carciphona est assez particulier puisqu’il se déroule dans un environnement où l’utilisation de la magie est interdite et dont les utilisateurs sont pourchassés. L’histoire est centrée autour de la jeune mage Veloce Visrin qui vit seule dans sa maison avec l’interdiction d’utiliser la magie. Elle a un fort caractère et n’est pas très encline à respecter les ordres. C’est ce que va lui attirer des ennuis, mais c’est aussi ce qui va lui permettre de rencontrer les jeunes nobles Keritzel et Weirin qui vont devenir ses compagnons. Ces deux là sont des amis d’enfances aux caractères différents. Keritzel a un sens prononcé pour la justice qui cache aussi une grande naïveté tandis que Weirin semble être un peu plus vive d’esprit et est aussi très bavarde.

Veloce est un personnage bien mystérieux qui se révélera être un(e) Carciphona: un être dont l’esprit a été contaminé par des esprits démoniaque. C’est probablement autour de cette « maladie » que tourne l’intrigue principale de ce manga. Assez tôt dans le manga, le personnage de Blackbird a un comportement assez douteux. C’est l’assassin à l’origine « la Prohibition » après avoir tué un haut membre de la noblesse. Il porte un étrange intérêt pour Veloce, un peu comme dans Hunter X Hunter et le rapport d’Hisoka envers Gon et Killua. C’est comme s’il cherchait à réveiller quelque chose qui sommeille en Veloce comme si la condition de Carciphona cachait un grand secret.

Finalement, Veloce, Keritzel et Weirin sont forcés de partir dans ce qui commencé comme un simple voyage mais qui pourrait prendre une tournure inattendue. La première étape consiste à rejoindre le pays voisin pour demander asile. Seulement, un problème d’apparence mineure qui concerne un peuple thérianthrope et qui s’apparente à une forme de ségrégation ne semble pas être géré de manière très naturelle…

Pour ma part, je dois dire qu’après deux tomes, il n’est pas encore aisé de voir où va le scénario de Carciphona par contre la lecture est agréable par l’humour qui se dégage des dialogues, par le fait que le scénario ne parte pas dans tous les sens, mais aussi par la direction artistique qui allie contexte médiéval avec des inspirations orientales. Shilin Huang a appris a dessiné en autodidacte et n’a pas été formatée par une formation spécialisée. Ca se ressent dans son trait qui excelle dans les phases très statiques, mais qui perd de son charme dans les combats notamment.

Pour autant, je pense que vous aurez compris que j’ai appréciée la lecture de ces deux premiers tomes de Carciphona. Je ne dirais pas que son scénario est très original, mais il se démarque par sa direction artistique très atypique et une lecture qui peut plaire aux plus petits comme aux plus vieux (comme moi).