Découvrez mon avis sur la version PS4 de MONARK
MONARK est le dernier titre du studio Lancarse, un studio créé en 2004 qui fait pas mal de support pour Bandai Namco, Atlus ou encore Square Enix. C’est un studio que je ne connais pas. Pour autant, l’équipe derrière MONARK comprend des membres ayant participé à la série Shin Megami Tensei et c’est d’ailleurs l’un des points qui fut mis en avant dans la communication du titre.
Le titre proposé est un RPG au tour par tour qui revendique un aspect tactique tout en mettant des thèmes très matures en avant comme le fait la série Persona et forcément l’excellent Persona 5. L’action a lieu au sein de la Shin Mikado Academy, un lycée où l’on incarne un jeune étudiant qui se réveille alors que des événements troublants se déroulent au sein du lycée. En effet, le lycée est pris pour cible par 7 Pactbearers (des étudiants qui ont pactisé avec des daemons liés aux sept péchés capitaux). Il va donc falloir combattre ces Pactbearers afin de remettre un peu d’ordre dans le lycée.
Une histoire avec du potentiel gâchée par trop de longueurs
A l’instar d’un Persona 5 ou d’un Caligula Effect 2, MONARK base tout son propos qu’il s’agisse de l’histoire ou des personnages autour de thèmes matures, sombres et qui touchent même souvent à des débats qui ont lieu dans notre société actuelle. A mon sens, ça commence à faire beaucoup, et qui plus est, nous sommes sur des titres qui proposent énormément de dialogue tout en s’étirant largement en longueur. En ce sens MONARK s’en sort, mais de justesse. Sans vous en dire trop, le début du jeu arrive à glisser assez d’éléments sur l’univers et les personnages pour donner envie d’avancer sans en donner trop. La seconde partie du jeu qui représente la grande majorité de l’aventure rentre par contre dans tout ce que je ne supporte plus, le tout tire sur la longueur à tout bout de champ, c’est très frustrant et ça apporte pas mal de lassitude. Bien évidemment, le gameplay appui aussi ce genre de mécanique et je trouve que c’est dans cette partie que la majorité des joueurs lâcheront le jeu. Par contre, la fin du jeu est plutôt bien gérée au niveau de sa narration. D’un certaine manière, je ne m’y attendais absolument pas du tout. C’est vrai que ça change quasiment tous les JRPG auxquels j’ai joué ces dernières années et même face à des titres que j’ai bien aimé comme Tales of Arise (et son interminable dernière partie de jeu) ou Scarlet Nexus.
Un gameplay intéressant gâché par une IA catastrophique
Durant l’aventure, il va quand même être question de combattre. Ces derniers sont au tour par tour et ressemblent à ce que l’on trouve dans The Caligula Effect 2 (la gestion du temps en moins). Le système de combat est plutôt classique. Chaque personnage va pouvoir se déplacer dans une certaine zone autour de lui et ses attaques ont aussi des zones de dégâts, il est donc important de bien se placer. La problème vient du fait que les combats sont affreux en réalité de par la gestion de l’IA dont le comportement très faiblard est compensé par une puissance qui dépasse l’entendement. Oui, c’est à ce point. l’IA est tellement nulle que toute la partie tactique est mise de côté en établissant de petites stratégies limite pour la plupart du temps tenter de survivre en réduisant le nombre d’ennemis. On passe notre temps à faire du « damage control » tant les ennemis sont craqués. Cela vaut aussi pour les boss qui offrent un sacré challenge et non pas, par leur complexité, mais à cause des dégâts monstrueux qu’ils infligent. J’exagère un peu, car on arrive à progresser avec quelques passages de farm intensifs ici et là, mais je dois dire que les combats du jeu ne sont absolument pas passionnants, loin de là.
Si clairement, le combat vous prendra la majorité du temps en jeu, il y a aussi un peu d’exploration, dans des zones restreintes avec quelques énigmes ici et là. Le tout accuse quand même le temps. Il faut dire que le titre jouit d’une réalisation d’un autre temps et ça se voit à tous les niveaux du jeu par ailleurs. Mais là, il s’agit des animations des personnages, du rendu visuel du titre, des environnements. C’est clairement, en dessous des standards actuels. J’ai bien l’impression que ces inhérents à ce genre de jeu qui a du mal à se renouveler et qui semble plonger dans les mêmes vieilles habitudes sans volonté d’apporter de la nouveauté et franchement, je commence vraiment à me lasser de ce genre de jeu.
La progression en jeu est bonne et c’est déjà ça de prit
Là où le jeu s’en sort avec les honneurs, c’est dans l’aspect progression du joueur. En effet, de par son système de leveling, le titre offre une progression plutôt intéressante. Le jeu débute d’ailleurs avec un questionnaire où les réponses données forment un profil qui détermine vos caractéristiques de base. J’ai trouvé cette idée vraiment bonne. De plus le titre vous proposera aussi des Légions, des entités de l’Otherworld (la zone où se déroulent les combats du jeu) qui ont aussi des profils différents. Qu’il s’agisse des joueurs humains et des Légions, ils possèdent tous des aptitudes différentes qui les spéciales dans des rôles spécifiques. Je trouve cette gestion simple et bien expliquée en jeu. La problème de la progression, c’est quand même qu’il faut beaucoup de points pour progresser, débloquer de nouvelles attaques. MONARK est un jeu où il faudra farmer. Ca ne devrait pas vous poser trop de problèmes si vous êtes habitué à ce genre de titre, amis ne comptez pas finir le titre en dessous de 50h de jeu (et ça, c’est si vous allez vite)
Autre bon point, et c’est une constante dans ce genre de jeu, c’est la qualité de la bande son qui est bonne et qui correspond la plupart du temps aux situations auxquelles est soumis le joueur.
Le mot de la fin sur MONARK
Clairement, MONARK est une déception. Je m’attendais à mieux sur énormément de points et j’ai été vraiment déçu. Je n’aime pas la gestion de l’IA que je trouve rater, elle coupe quasiment toute options de stratégies élaborées de la part des joueurs. En revanche, la progression du joueur par le leveling est plutôt bonne. Nous avons aussi un jeu daté dans ses mécaniques de et dans son game-design et aussi sur sa technique. MONARK est un jeu qui m’a beaucoup frustré, car son univers est vraiment intéressant, mais il y a beaucoup trop d’éléments qui le tire vers le bas. Je pense que j’attends aussi un certain point de non retour avec ce type de jeu qui n’avale pas du tout. Ils restent ancrés dans leur défaut sans montrer la volonté de proposer autre chose.