Découvrez mon avis sur la version PC de Mutant Year Zero
A la base XCOM, c’est pas ma tasse de thé et pourtant, je me suis quand même procuré Mutant Year Zero Road to Eden pour m’y frotter en espérant apprécier un genre dans lequel je ne me suis pas aventuré depuis un bon moment. Je ne partais pas non plus dans l’inconnu puisque j’ai quand même attendu les premiers retours sur le jeu pour m’y intéresser.
Pour rappel, Mutant Year Zero est développé par The Bearded Ladies Consulting (no joke) et est édité par Funcom qui semble avoir repris du poil de la bête avec le succès de Conan Exiles. Ce jeu vidéo est l’adaptation du jeu de plateau éponyme, on incarne des survivants dans un monde post-apocalyptique qui vivent dans l’arche. Humains et mutants cohabitent tant bien que mal grâce aux ressources récupérées avec des expéditions menés en dehors des murs de l’Arche…
Sans en dévoiler trop, l’histoire mettra vos avatars (on dirige une escouade de plusieurs personnages) à rudes épreuves puisqu’il est question de la survie de l’Arche et d’une expéditions qui vous mènera plus loin que vous ne l’avez jamais été. On arrive a bien s’immerger dans l’histoire puisqu’elle est bien écrite, mais surtout car tout moment est propice au dialogue et pour peut que l’on suive ce qu’il se dit, on se rend compte que l’univers de Mutant Year Zero est plus riche qu’il ne le laisse transparaître. Tout le long de l’aventure on découvre des reliques et autres papiers qui donnent des indices sur les différentes quêtes et d’autres qui épaississent l’univers.
Il faut aussi dire que le rendu du jeu est vraiment bon. Mutant Year Zero est un beau jeu aux graphismes chaleureux, comme quoi on peut faire un jeu post-apocalyptique avec des nuances de couleurs qui vont plus loin que le gris.
Pour autant ce qui est le plus intéressant reste le gameplay où l’on peut distinguer deux phases: l’exploration et les combats. Le jeu est découpé en plusieurs zones que le joueur pourra arpenter de manière indépendante. En arrivant dans une zone, on contrôle l’escouade de personnage, on peut switcher de personnage à la volée. Le but étant d’avancer à la recherche de loot tout en réalisant les objectifs de missions. Les ressources récoltées durant l’aventure sont importantes puisqu’elles vous permettront d’améliorer vos armes, d’en acheter de nouvelles. Pour le combat, cela peut se passer de plusieurs façon. La première, vous repérez un ennemi qui ne vous pas encore vu. Vous pouvez lancer le combat d’une simple touche pour le prendre par surprise. Dans ce cas, l’utilisation d’arme silencieuse est chaudement recommandée, puisque d’autres ennemis à proximité peuvent entendre le bruit des coups de feu et se pointer dans le combat. Le combat se termine lorsque tous les ennemis sont morts. Le seconde façon de lancer le combat, c’est lorsqu’un ennemi vous repère, le combat se lance automatiquement.
Chose à savoir durant l’exploration, le joueur utilise une lampe torche qui lui permet de voir la nuit (le jeu se déroule de nuit). Cette lampe a une double utilisation, elle permet aux joueurs de se déplacer plus vite, mais les ennemis vous repèrent de plus loin. Éteindre la lampe revient à passer en mode discrétion, le joueur se déplace plus lentement, mais la zone de recherche des ennemis rétrécis.
Lors qu’un combat se lance, on ne se déplace plus librement comme en mode exploration. La zone de jeu devient comme un jeu de plateau sur lesquelles chaque action utilise l’un des deux points d’action donnés aux personnages. On va pouvoir se mettre à couvert, se déplacer, recharger les armes, tirer, soigner les alliés, lancer des grenades ou des fumigènes… Bref, c’est là que le côté XCOM-like du jeu est présent.
Pour autant, le gameplay de Mutant Year Zero nécessite quand même de se la jouer discret en éliminant d’abord les ennemis isolés pour s’occuper ensuite des troupes. c’est vraiment LA STRATEGIE à adopter tant l’écart de puissance et de point de vie entre vous et les ennemis est important. Pour le coup, ça limite les approches disponibles et c’est dommage.
Le jeu offre aussi une courbe de progression basée sur le gain de niveau qui débloque des points à dépenser dans un arbre de talent qui débloquent des compétences passives et actives. Là où le bas blesse, c’est que ces arbres sont différents pour chaque personnage et qu’ils sont tous déjà spécialisé de base. On n’a pas la possibilité de spécialiser nous même notre escouade de personnage et je trouve ça dommage.
Mutant Year Zero est un bon jeu, certes imparfait, mais il reste très bon. Il offre une expérience soignée qui souffre de quelques choix de game-design peu inspirés, mais surtout d’un équilibrage des forces qui m’a beaucoup frustré. Pour autant, c’est un jeu qui a sa propre identité et qui ne fait pas « que pomper XCOM ». C’’est un jeu que je peux vous recommander les yeux fermés si vous aimez le genre.
Test effectué avec un code steam fourni par l’éditeur