Découvrez mon avis sur la version PC de The Outer Worlds
Fiche technique
- Editeur : Private Division
- Développeur : Obsidian
- Sortie : 25 octobre 2019
- Support : PC/PS4/X1 (et Switch 2020)
Test effectué sur PC d’après une version commerciale via le Xbox Game Pass PC
Pour cette fin d’année, s’il y a bien un titre que j’attendais, c’est bien The Outer Worlds et malgré Death Stranding et bien d’autres, il s’agit du titre qui me faisait le plus envie. Vu par les joueurs comme un espèce de Fallout-like dans l’espace (il faut dire que le jeu est développé par Obsidian qui a développé Fallout New Vegas), il était attendu comme « le sauveur » après la déception de Fallout 4 et surtout celle de Fallout 76 qui montre à quel point Bethesda est complètement à côté de ses pompes. J’ai maintenant terminé ma première run sur le jeu il y a quelques jours et il est maintenant temps de vous livrer mon avis avec ce test.
Dans The Outer Worlds, on évolue dans un monde alternatif au nôtre où les méga corporation ont pris énormément d’importance et ont donc largement contribué à l’exploration spatiale. Le joueur se réveille après avoir passé près de 70 ans en sommeil dans un vaisseau. A son réveil, il est chargé de faire un peu le coursier pour son sauveur… De manière générale, le scénario tourne autour d’une conspiration qui met en péril tout Halcyon, la colonie dans laquelle se déroule le jeu.
L’aventure propose donc une série de quête principale, des quêtes secondaires, des quêtes liées aux différentes factions de personnages ainsi que des quêtes liées aux compagnons qui vont pouvoir accompagner le joueur. Si l’aventure principale fait progresser le jeu jusqu’à la fin de l’histoire, le reste du contenu est totalement optionnel, ce qui fait qu’en ligne droite, la campagne peut se boucler en une dizaine d’heure. Cette campagne offre une bonne rejouabilité puisque la notion de choix est importante et on peut ressentir les effets de certains choix assez facilement, ce qui aura pour conséquence de proposer plusieurs fins différentes. Si vous faites le contenu annexe, il est facile d’atteindre les 30h de jeu par run. En ce qui me concerne, c’est le genre de durée de vie que je préfère question de rythme. Je préfère 30 heures intense que 100 heures dont la moitié qui n’apporte pas grand chose. Pour le coup, je trouve que The Outer Worlds se débrouille pas mal. La qualité d’écriture des dialogues et de la mise en scène est assez inégale, mais elle est rythmé et je dois dire que je ne me suis pas ennuyé. On va aussi pouvoir écourter les scènes de dialogues trop longues assez simplement. J’ai aussi noté que bien souvent les dialogues vont à l’essentiel et parfois un PNJ répondra en utilisant des éléments qu’il n’était pas censé connaître aux premiers abords. Ca coupe un poil l’immersion, mais ça permet d’aller à l’essentiel. On perd en immersion, ce que l’on gagne en rythme, le choix d’apprécier ou pas reste subjectif.
Au cours de l’aventure, on est amené à rencontrer différents PNJ qui deviendront nos compagnons, six au total (on peut en équiper que deux en missions). Il n’est pas obligatoire de tous les récupérer et vous pouvez d’ailleurs faire l’aventure en passant à côté et même sans les utiliser en mission. Ces compagnons sont tous différents et interviennent aussi dans les dialogues avec d’autres PNJs, ce qui peut être assez sympa. Ces personnages sont par contre très inégaux. Autant, les personnages féminins sont soignés aussi bien que les personnages masculins sont horribles. Ca en est même choquant de voir à quel point le personnage de Parvati est excellent et au dessus de tout les autres. Sachez que vous pouvez orienter le style de combat de vos PNJs, il y a une petite gestion à la Mass Effect, ce qui est plutôt sympa. On va aussi pouvoir gérer leurs armures et leurs armes et débloquer des points de compétences passifs (en plus de la compétence spéciale qui est propre à chaque compagnon).
Au cas où vous ne l’aviez pas deviné (et je ne l’est même pas mentionné plus haut), The Outer Worlds est un RPG et en ce sens la création du personnage et la progression au fil de l’aventure tient une place importante si ce n’est centrale. En effet, si l’outil de création de personnage fait le travail, j’ai été déçu par un côté de la progression du personnage qui passe par le gain d’expérience qui permet de monter en niveau. Cette montée en niveau permet de gagner des points (dix par niveau) à attribuer dans des groupes de compétences (au minimum deux compétences par groupe). Je ne comprend pas l’intérêt de ce genre de mécanique si ce n’est pour tenter de simplifier la création d’un build. Je trouve que ça ne fonctionne pas et que ça n’apporte rien de bon en jeu. C’est limitant et très frustrant, car on ne peut pas directement personnaliser point par point son personnage. Je trouve vraiment que c’est une très mauvaise idée. On va aussi pouvoir débloquer des traits spéciaux tous les deux niveaux: il s’agit de traits de conforts (augmentation de la limite de poid par exemple) et d’attributs passifs (augmentation de la puissance de dégâts entre autres). Autre bémol, pour profiter du jeu pleinement, autant partir dans le mode Supernova dès le début. En effet, à partir du moment où vous avez un build correct dans les modes de jeu les plus bas, c’est vraiment trop simple, les affrontement ne présentent plus aucun danger et c’est un peu dommage je trouve.
Les gunfights parlons-en justement, c’est pas exceptionnel sans être hyper mauvais non plus. Ca manque clairement de bonnes sensations en ce qui concerne les armes à feu et les bruitages ne sont pas géniaux non plus. Ce côté assez neutre des armes se retrouvent aussi dans le bestiaire qui n’est vraiment pas super varié tout comme l’IA des ennemis qui peinent à convaincre, mais vous l’avez compris, les affrontements ne sont pas vraiment la qualité première de ce jeu. Et si vous pensiez que le jeu offre un monde ouvert et bien détrompez-vous, nous sommes dans un titre plutôt old-school: on parcours des zones relativement peu étendu (surtout quand on compare le jeu à Skyrim ou The Witcher 3 par exemple) et où l’exploration n’apporte pas grand chose. Si pour certains, ce côté old-school peut être perçu comme dépassé et bien je dois dire que je ne suis pas d’accord: avoir un univers restreint permet d’apporter et d’utiliser des éléments de game-design différents. Justement, The Outer Worlds bénéficie totalement de ce choix grâce à son rythme bien plus dynamique que les titres cité plus haut (ajoutez même n’importe quelle épisode de Fallout si ça vous fait plaisir) même si nouveau contenu, il fait pour le coup moins bien. Et pour le coup, si toute la narration, n’est pas forcément très intéressante, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer puisque l’aventure avance assez vite (et qu’on a le choix de ne se préoccuper que de la quête principale).
Pour ce qui est de la technique, j’ai été surpris par une chose, les trailers montrés avant la sortie du jeu ne font clairement pas honneur au jeu. Evidemment, le rendu graphique n’est pas au top, mais il reste bien plus jolie que ce que les trailers du jeu pouvaient laisser penser. Par contre, c’est la foire au tearing donc a moins d’utiliser du G-Sync, du FreeSync et à défaut de la synchronisation verticale, vous risquez d’être vraiment déçu, car c’est vraiment le genre de souci qui casse complément l’immersion. Niveau stabilité, c’est pas non plus l’agence tout risque, le framerate varie pas mal et même quand rien ne le justifie à l’écran, ça manque clairement d’optimisation, mais gageons que d’ici quelques patchs, les chose se seront améliorées. Niveau, bug quand ça n’a pas d’impact sur l’expérience de jeu, j’ai tendance à ne pas les voirs, mais j’ai quand même été victime d’un bug de script plutôt mal placé puisqu’à un moment, j’ai eu une notification qu’un de mes compagnons avait été tué (alors que ce n’était pas le cas) et que j’étais en train de faire une quête lié à ce compagnon, ça a eu pour conséquence de stopper la série de quête. Autant vous dire que j’avais un peu la haine à ce moment.
Pour tout vous dire, je suis assez partagé sur The Outer Worlds. Il s’agit clairement d’un bon jeu, mais ces limites sont assez visibles et la fin ouverte du jeu annonce à demi-mots une hypothétique suite. Pour autant, The Outer Worlds n’a pas ce « truc » en plus qui le place comme un standard du RPG grand public comme le sont Skyrim et The Witcher 3. J’ai aussi cette impression que l’ambition d’Obsidian n’était pas d’aller titiller les cadors du genre. En effet avec une équipe réduite, Obsidian a quand même réussi un sacré tour de force qui promet du lourd étant donné que ce dernier fait maintenant partie des studios first-party de Microsoft. The Outer Worlds est un jeu qui je peux vous recommander sans aucun problème à condition de ne pas en attendre une expérience ultra pointue, car ce n’est pas le cas.